Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF) organise un atelier régional d’amélioration des performances de mise en œuvre des projets de la convention UEMOA/CORAF, du 22 au 26 janvier 2018 à Ouagadougou.
Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont signé une convention, le 17 septembre 2014, dans le but d’améliorer les filières agricoles. C’est dans cette optique qu’un atelier régional de mise au point est organisé à Ouagadougou du 22 au 26 janvier 2018. Selon le directeur de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles du Burkina Faso (INERA), Dr Alidou Traoré, la convention concerne un programme régional d’appui à la recherche agricole, d’une durée de cinq ans (2014-2019). De son avis, elle vise principalement la mise en œuvre des projets sur les composantes prioritaires de l’Union. Il s’agit des filières maïs, coton, bétail/viande, volaille et aquaculture. « L’accord pris par les deux institutions contribue indéniablement à changer favorablement les conditions de vie des populations rurales de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il affirmé. A l’entendre, compte tenu de la compétence des participants, les résultats seront de qualité au sortir de cet atelier. Pour finir, il les a invités à travailler pour l’atteinte des objectifs fixés. Quant au commissaire de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de l’UEMOA, Ouola Traoré, il a signifié que l’atelier sera bénéfique pour l’avancement des projets. « Des réflexions seront menées sur les bonnes pratiques en matière d’agriculture », a-t-il poursuivi. Il a aussi fait savoir que ce programme régional sera une plus-value dans l’alimentation des populations et va contribuer à réduire la pauvreté. Le directeur exécutif du CORAF, Dr Abdou Tenkouano a, pour sa part, déclaré que son institution regroupe 23 pays en Afrique de l’Ouest et du Centre avec essentiellement les institutions nationales de recherche agricole et les organisations du secteur privé.
Un milliard et demi pour fédérer les énergies et réduire la pauvreté
« Nous travaillons à la valorisation de la production agricole et c’est à ce titre que l’UEMOA nous a accordé un financement d’une valeur de 1 milliard et demi de F CFA », a-t-il soutenu. De ce fait, M. Tenkouano a précisé que ce fonds a pour but de fédérer les énergies d’un certain nombre de pays autour des filières prioritaires. Toutefois, il a rappelé que les activités du CORAF consistent en la valorisation de la productivité des variétés, la qualité des semences et des intrants. De son avis, des acquis ont été engrangés. « Nous travaillons en synergie avec un chercheur du Mali et du Benin pour résoudre les difficultés agricoles. L’on constate déjà une amélioration de la production du coton et le maïs est cultivé même en saison sèche », s’est-il réjoui. Dans la même veine, il est ressorti que l’adoption des variétés améliorées de maïs a permis de réduire l’incidence, l’intensité et la sévérité de la pauvreté de près de 9%. Cet atelier est donc, pour M. Tankouano, une occasion de partager les acquis obtenus des différentes composantes. « Après un temps de mise en œuvre, il faut qu’on examine ensemble le travail, pour voir si nous sommes sur le bon chemin, que l’on fasse les rectificatifs nécessaires pour le bonheur des populations », a-t-il souligné. Au cours de l’atelier, a-t-il ajouté, nous allons aussi valider les résultats de l’étude d’impact de l’adoption des variétés de maïs sur le bien-être des populations, planifier et budgétiser les activités de 2018. Il a clos ses propos en interpellant la jeunesse à prendre la relève car la recherche est faite avec les cadres avancés en âge. Les cinq jours d’atelier seront ponctués par des travaux de groupes, la formulation des recommandations, l’actualisation des outils de suivi-évaluation et l’élaboration des fiches de références des indicateurs de performance. Cet atelier régional se tient à la suite de ceux tenus à Lomé en février 2016 et à Abidjan en janvier 2017.
Mariam SOMDA/
OUATTARA