Le 19 janvier 2018, nous titrions, « Mairie centrale de Ouagadougou : Une session qui a failli virer au pugilat », puisque les conseillers municipaux élus sous la bannière du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et celle de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ont empêché la tenue de la première session extraordinaire de l’année 2018 qui devait se tenir le 18 janvier 2018, à cause de trois points inscrits à l’ordre du jour qu’ils trouvaient contraires au Code des collectivités. Le 19 janvier 2018, les mêmes conseillers ont trouvé un terrain d’entente pour reprendre les travaux de cette session. Le maire a retiré provisoirement les points qui fâchent et les conseillers frondeurs ont accepté de reprendre les travaux.
Après la journée mouvementée du 18 janvier 2018 à la mairie centrale de Ouagadougou, les conseillers municipaux se sont retrouvés le lendemain, 19 janvier dernier pour poursuivre les travaux interrompus la veille. Pour se faire, chaque camp a fait des concessions. Ceux de la majorité composés en grande partie des conseillers du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), ont purement ajourné les points qui fâchent. Il s’agit de l’examen et adoption du projet portant délibération portant révision des seuils d’approbation des résultats des travaux de la commission d’attribution des marchés (CAM), de l’examen et adoption du projet portant révision des seuils d’autorisation de conclusion des marchés par procédure d’entente directe. Ces points seront expliqués en long et en large au cours d’une série d’ateliers avant d’être remis sur la table du conseil municipal, a expliqué le maire Armand Pierre Béouindé. « Ce matin, nous nous sommes retrouvés et nous avons pensé qu’il était mieux de s’accorder, avant de commencer cette séance. Dans cette concertation, nous avons trouvé des points d’accords. Nous avons décidé de tenir la séance en reportant les points de l’ordre du jour qui posaient problème. Ces points de l’ordre du jour sont simplement reportés. Nous allons organiser, au niveau des conseillers, une série d’ateliers, qui va permettre de mieux expliquer, de mieux communiquer autour des délibérations qui sont proposées », a-t-il indiqué. A son avis, le comportement des conseillers frondeurs est plus de l’incompréhension que de l’opposition.
Pour l’opposition, ce recul est à saluer puisqu’il permettra aux deux parties de s’accorder sur l’opportunité des projets envisagés. « L’exécutif communal a compris que le combat que menait l’opposition était noble, un combat pour l’intérêt supérieur de la population de la ville de Ouagadougou. Ils ont accepté de revenir sur la table de négociation pour que nous puissions ensemble examiner les points de discordance. Ils ont accepté de retirer ces points afin que nous puissions, ensemble, voir dans quelle mesure cela est faisable. Nous ne sommes pas contre les projets qu’ils veulent réaliser. Nous pensons que si ce sont des projets nobles, le conseil donnera son approbation. Aujourd’hui, accepter de retirer ces points, c’est accepter faire un pas vers l’instauration d’un climat de travail apaisé, de franche camaraderie au sein du conseil municipal», s’est réjoui un conseiller municipal de l’opposition.
En rappel, l’adoption du projet portant délibération portant révision des seuils d’approbation des résultats des travaux de la commission d’attribution des marchés (CAM), devait permettre de passer de 100 millions de CFA à un milliard de F CFA tandis que l’adoption de la révision des seuils d’autorisation de conclusion des marchés par procédure d’entente directe devrait permettre de passer de 50 millions de F CFA à 500 millions de F CFA.
Issa SIGUIRE