Après s’être faits rosser 2-0 par les Diables rouges du Congo, samedi 20 janvier 2017 au grand stade d’Agadir pour leur deuxième sortie du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), les Etalons sont presque éliminés de la compétition.
«Nous avons étudié le jeu burkinabè et exploité ses points faibles qui sont une défense lourde et une attaque peu mordante ». Cette révélation de l’attaquant congolais Junior Makiessé Mouzita résume à peu près l’état d’esprit de l’équipe locale burkinabè présente à cette compétition. Sauf que celui désigné homme du match Diables rouges # Etalons a oublié de mentionner le manque de fraicheur physique, le manque d’imagination, la naïveté etc. Avec un onze de départ autre que celui face aux Palancas Négras, les Etalons ont fait une bonne entame de match. Les quatre nouveaux titulaires que sont Mohamed Sylla, Issa Gouo, Yaya Sanou et Adama Barro ont justifié d’entrée tant bien que mal la confiance placée en eux.
Ça ne sera juste que pour une mi-temps. Pourtant, n’eut été le manque d’imagination d’un certain Roméo Boni, les Etalons auraient dû regagner la pause avec une avance au score que personne n’aurait crié au scandale. Les Congolais, qui ont laissé jouer les Burkinabè, vont appuyer sur l’accélérateur au retour des vestiaires. Leur domination était nette et limpide que l’on sentait venir le but.
Ce qui va arriver à la 66e mn par Carof Bakoua avant que Georges Kader Bidimbou ne scelle le sort des Etalons pendant le temps additionnel. En réalité, si beaucoup parlent de fatigue, il faut avoir le courage de reconnaître que les Etalons n’ont pas le niveau de la compétition. Quelle qu’en soit la suite (qualification ou pas) des évènements, nous prenons le risque de le dire. Des garçons comme Roméo Boni, Abass Guiro, Moussa Sory et autres Adama Barro ont le niveau pour évoluer dans le Fasofoot, mais, il leur manque un peu de gnak lorsqu’il s’agit d’élever un peu plus le niveau.
Le coach Drissa Malo Traoré dit Saboteur qui a vu le match sous un autre angle estime que les enfants se sont battus et c’est la chance qui leur aurait manqué. Il a cité par exemple son attaquant de pointe, « le meilleur depuis la préparation qui était dans un jour sans ». Saboteur qui n’abdique pas, entend se battre jusqu’au bout. « Je ne suis pas pessimiste », a-t-il laissé entendre. A la question d’un confrère s’il allait rendre le tablier si les Etalons ne parviennent pas à se qualifier pour le second tour, la réponse a été on ne peut plus claire. « Vous faites partie des journalistes qui ont toujours été contre l’équipe nationale du Burkina. Je les connais personnellement.
Ils ont toujours lutté contre l’équipe nationale. Même pendant les éliminatoires, ce sont les mêmes qui avaient prédit notre élimination. Je n’ai pas de compte à rendre à ce journaliste. Ce n’est pas un individu qui va venir me demander si je dois rendre le tablier. Ce n’est pas lui qui m’a nommé ». Fin de citation. En tous les cas, l’avenir des Etalons à cette compétition se résume maintenant à des « Si ». Si le Burkina Faso gagne le Cameroun lors du dernier match de groupe mercredi 24 janvier prochain avec un score lourd et que l’Angola tombait dans les mêmes conditions devant le Congo, Saboteur et ses poulains pourront espérer voir loin.
Yves OUEDRAOGO