Le président du Cadre de concertation des populations affectées par la construction du barrage de Samendeni, Aboubacar Abdramane Ouattara a organisé, le 21 décembre 2017 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse, pour donner sa version sur la crise qui existe entre sa structure et des habitants de la zone du barrage. Dans la même journée, le Cadre s’est rendu chez le chef des Bobo Mandarè, où il s’est prêté au même exercice.
Le Cadre de concertation des populations affectées par la construction du barrage de Samendeni est venu, le 21 décembre 2017 à Bobo-Dioulasso avec ses membres, pour rencontrer la presse. Outre les membres, les chefs de villages ou de terres riverains au barrage, étaient de la partie. Pour le président du Cadre de concertation, « tout ce beau monde est venu témoigner de ce qui se passe réellement dans les villages touchés par la construction du barrage de Samendeni ». Ce point de presse visait alors, selon lui, à donner « la vraie information » et à rejeter les accusations portées contre son association. En effet, des habitants de la zone de Samendeni soutiennent que le Cadre de concertation ne les a pas pris en compte dans le processus de dédommagement, alors que leurs villages sont affectés par les travaux de construction du barrage de Samendeni. Ils exigent de ce fait, que le Programme de développement intégré de Samendeni (PDIS) les indemnise. Ils ont, pour cela, initié plusieurs manifestations pour se faire entendre. Mais pour Aboubacar Abdramane Ouattara, les plaignants ne se trouvent pas dans les limites du barrage de Samendeni et ne sont pas par conséquent, concernés par les indemnisations. Pour lui, tous ceux qui se trouvent dans la zone du barrage ont été recensés. Leurs terres, villages, vergers et même leurs lieux de culte, ont été dédommagés, sur la base d’un protocole d’entente signé entre les différentes parties prenantes du projet du barrage. Mieux, le PDIS, à l’entendre, a réalisé pour eux, des infrastructures socio-éducatives. « Toutes les familles qui sont directement touchées par le barrage ont été indemnisées. Les populations qui se plaignent actuellement, s’en prennent au Cadre pour rien. Nous ne nous reprochons absolument rien », a martelé le président Aboubacar Abdramane Ouattara. Celui-ci est allé chez le chef des Bobo Mandarè à Dioulassoba où il a fourni au chef coutumier, les mêmes explications. Le chef des Bobo a appelé les belligérants au calme et à travailler pour une issue heureuse de cette crise qui n’honore pas la région. Pour lui, des barrages ont été construits dans plusieurs régions du Burkina Faso, mais pas avec autant de bruits.
Adaman DRABO