Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, est allé constater, le vendredi 12 janvier 2017, l’avancement des travaux de réhabilitation du barrage de Tanvi- Nakamtenga dans la commune rurale de Koubri.
En août 2017, de fortes quantités d’eau de pluie ont provoqué la rupture de la digue du barrage de Tanvi-Nakamtenga, causant de nombreux dégâts : inondations de champs et du monastère Saint Benoît, etc. Face à la détresse des riverains, le gouvernement a ordonné des travaux de réhabilitation, suivis de près par le ministère de l’Eau et de l’Assainissement. Ils ont, entre autres, concerné les remblais de la tranchée d’ancrage, du corps de la digue. La suppression de la rehausse, le curage du bassin de dissipation et l’installation d’une vanne DN 400 font partie des réalisations pour consolider l’ouvrage. C‘est du moins le constat qu’a pu faire le ministre en charge de l’eau, Niouga Ambroise Ouédraogo, le vendredi 12 janvier 2018, à Tanvi-Nakamtenga lors d’une visite d’inspection de la reconstruction de l’infrastructure. L’entreprise chargée des travaux de réhabilitation, ECRBTPI, a promis au ministre et à sa délégation, la livraison du barrage de Tanvi-Nakamtenga dans un mois. Avec des capacités de stockage renforcées, le volume d’eau du barrage passe de 500 000 m3 à 2,2 millions m3, selon la directrice régionale de l’Eau et de l’Assainissement du Centre, Mme Seimata Derra/Oubian. Mais cette prouesse technique a été émaillée de difficultés, notamment la tendance des populations à vouloir tout monnayer (prélèvement des agrégats, occupations des domaines champêtres…). C’est ce qu’a déploré le directeur général de l’entreprise ECRBTPI, Karim Démé. « Avant les populations se mobilisaient pour soutenir les entreprises lorsqu’il y a des travaux, mais aujourd’hui c’est le contraire. Ce sont leurs intérêts qui priment. Je ne comprends pas. Ce ne sont pas seulement des jeunes qui revendiquent, mais aussi des vieux», a-t-il expliqué. L’entrepreneur a fait remarquer que « dans aucune étude de construction de barrage, il n’est fait mention de paiement d’agrégats. Il faut sensibiliser les populations pour qu’elles comprennent que c’est une gestion participative ». Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, a, pour sa part, souligné qu’un barrage est un ouvrage communautaire. Des travaux de réhabilitation qui ont atteint 70% d’exécution physique et chiffrés à environ 500 millions de F CFA, le ministre s’est dit satisfait. Parce qu’ils ont corrigé toutes les erreurs de l’ouvrage, construit en 1963, hors des règles de l’art. « Le barrage sera réceptionné provisoirement, et un an après, la vérification de la qualité sera faite. On ne joue pas avec l’eau. Si vous faites une erreur, elle va la corriger. Plusieurs barrages ont été construits, mais à la première pluie, ils ont explosé », a informé le ministre. Du côté des bénéficiaires, c’est le soulagement. A la prochaine pluie, les activités de maraîchage et de pêche reprendront sur les berges du barrage. Pour le Frère Daniel Innocent Ouédraogo, responsable de la ferme du monastère Saint Benoît, le barrage est un soutien à la vie des populations de la commune rurale de Koubri, principalement de Tanvi-Nakamtenga. Le maire de Koubri, Marcel Zoungrana, a prévu la mise en place d’un comité de suivi pour la bonne gestion de ce barrage.
Alassane KERE