Le groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a animé une conférence de presse, le mardi 16 janvier 2018, à Ouagadougou, sur le bilan de sa participation aux activités de l’Assemblée nationale.
Les députés du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ont fustigé l’indisponibilité des membres du gouvernement à venir répondre aux questions orales en plénière lors de la session parlementaire écoulée. Ce fut au cours d’une conférence de presse animée le mardi 16 janvier 2018 par le groupe parlementaire portant sur le bilan de sa participation à la dernière session parlementaire de l’année 2017. Selon le président du groupe CDP, le député Blaise Sawadogo, sur une soixantaine de questions orales formulées, seules huit ont été effectivement posées et certaines d’entre elles ont été reportées à plusieurs reprises pour indisponibilité de l’exécutif. Les députés ont cependant noté que cette session parlementaire a été « productive » de par la pertinence des lois votées, l’importance stratégique des secteurs ciblés par les enquêtes parlementaires et l’intensité des travaux. Cette rencontre a été une occasion pour les journalistes de poser des préoccupations liées à l’actualité nationale, notamment la grève au ministère de l’Education nationale, l’affaire Auguste Denise Barry et l’influence du nouveau groupe parlementaire issu de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) sur l’opposition politique à l’hémicycle. Sur la grève des enseignants, les députés du CDP ont laissé entendre que ceux-ci sont dans leur droit puisqu’ils posent des problèmes objectifs tels que l’amélioration de l’accès au système éducatif et la valorisation de leur fonction. « Le gouvernement doit trouver des réponses aux revendications du monde éducatif sinon il sera tenu pour responsable en cas d’année blanche», a signifié Blaise Sawadogo. Pour ce dernier, le Haut conseil pour le dialogue social est une institution de trop parce que, dit-il, le cadre de dialogue entre gouvernement et partenaires sociaux créé sous le régime de l’ex-président Blaise Compaoré avait été mis en place à cet effet. S’agissant du cas Auguste Denise Barry interpellé puis mis sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction des Armées (MACA) dans une affaire de présumée déstabilisation, le groupe parlementaire CDP s’est voulu prudent. « Nous n’avons pas à nous prononcer sur une affaire qui est entre les mains de la justice. Nous rappelons, par contre, que la présomption d’innocence doit prévaloir tant que l’intéressé n’a pas fait l’objet de condamnation par une juridiction », a avisé Blaise Sawadogo. Concernant le groupe parlementaire UPC-Renouveau, les députés du CDP estiment que si sa naissance est conforme aux textes de la représentation nationale, il va affaiblir l’opposition puisque dans les faits, ce groupe soutient la majorité. Les représentants du CDP au parlement ont lancé un appel à la mobilisation et la cohésion des militants pour le retour de leur parti au pouvoir en 2020.
Beyon Romain NEBIE
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