Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a encore échangé avec les partenaires sociaux de la santé, sur le processus d’opérationnalisation de la fonction publique hospitalière, le mardi 16 janvier 2018 à Ouagadougou. Après trois heures de discussion, les deux parties se sont donné rendez-vous, demain jeudi, pour la signature d’un protocole d’accord.
L’Assemblée nationale a adopté, le mardi 19 décembre 2017, la loi sur la fonction publique hospitalière. Pour son opérationnalisation, les partenaires sociaux de la santé et le gouvernement poursuivent leurs concertations. C’est ainsi qu’après, la rencontre du jeudi 11 janvier 2018, les représentants des six structures syndicales du secteur se sont retrouvés à nouveau, avec le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, hier mardi 16 janvier 2018, à la Primature pour des échanges qui ont duré trois heures d’horloge. Les discussions ont porté sur deux points essentiels que sont la grille indiciaire et celle indemnitaire. A l’issue des discussions, les deux parties se sont exprimées. « Le gouvernement a fait des propositions, les partenaires sociaux ont fait des contre- propositions et nous sommes arrivés à une étape de discussion pour laquelle des calculs savants sont nécessaires pour savoir jusqu’où nous pouvons aller. Sinon, nous pensons avoir atteint un point d’engagement tel qu’un accord est possible d’ici jeudi», a confié le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda. Sans donner des précisions sur les différents montants, elles se sont donné rendez-vous, pour jeudi 18 janvier 2018. « Les propositions du gouvernement ont été d’aller dans le sens de ce que les partenaires sociaux ont souhaité pour l’opérationnalisation de la loi. Mais, elles ont besoin d’être introduites dans un cadre macroéconomique pour voir la soutenabilité», s’est justifié Pr Méda. « Il n’y a pas trop d’écart entre les différentes propositions», a confirmé le secrétaire administratif du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), Hamadi Konfé. « Nous sommes sur la bonne voie et nous pensons que d’ici le prochain rendez-vous, un consensus sera trouvé », a fait savoir, la représentante du Syndicat des sages- femmes, maïeuticiens d’Etat et accoucheuses auxiliaires du Burkina (SYSFAMB), Inès Kaboré. Même constat chez le syndicat des administratifs de la santé et de celui des infirmiers et infirmières du Burkina, Pascal Ouédraogo. « Effectivement, nous sommes parvenus à un consensus, donc il y a de l’espoir. Mais, nous invitons les travailleurs à rester mobilisés pour la suite», a dit le secrétaire général national du syndicat des infirmiers et infirmières du Burkina. Pour les médecins, c’est la mise en œuvre qui pose problème. « Nous avons avancé significativement sur les propositions faites par l’ensemble des syndicats, par contre, il reste la mise en œuvre», a poursuivi le secrétaire général du syndicat des médecins du Burkina, Dr Alfred Ouédraogo. Pour sa part, le SYNTSHA a relevé la question capitale qu’est l’échelonnement et sur laquelle, il n’y a pas eu de consensus. Et, selon son secrétaire administratif, Hamadi Konfé, tous les accords obtenus en 2018 doivent s’appliquer en 2018.
Mariam OUEDRAOGO