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2018: le CDP souhaite un retour «sans arrangement souterrain» de Blaise Compaoré
Publié le lundi 15 janvier 2018  |  FasoZine
Présentation
© FasoZine par DR
Présentation de vœux du nouvel an des militants et sympathisants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP)




Les militants et sympathisants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont présenté leurs vœux du nouvel an ce dimanche 14 janvier 2018 à Ouagadougou au président par intérim du parti, Achille Tapsoba. C’était l’occasion pour les membres de l’ex parti au pouvoir de dresser le bilan de l’année 2017 et d’envisager les perspectives pour 2018 considéré comme une « une année aux perspectives nombreuses ». Le président du parti Eddie Komboïgo, récemment blanchi dans l’affaire du coup d’Etat manqué de septembre 2015 était présent.

D’entrée de jeu, Blaise Sawadogo, secrétaire général par intérim, a fait remarquer que le Burkina en 2017 a été secoué par une crise politique, économique et sociale. Malgré tout le CDP est resté droit dans ses bottes et à garder sa stabilité.

« Fort heureusement, notre parti, le CDP sous l’impulsion et la clairvoyance de son président par intérim, n’a nullement cédé aux provocations de tous ordres. Il convient de noter, de saluer l’engagement et la mobilisation des militants et sympathisants du parti à défendre les idéaux de notre parti. Toutes ses actions ont sans conteste contribué à redynamiser le CDP » a-t-il indiqué avant d’ajouter que le renouvellement des structures a été la cheville ouvrière de l’année 2017. A titre illustratif, 98 sections et près de 245 sous sections ont été validées. Et aussi, selon toujours M. Sawadogo, les sessions du bureau politique national et les structures ont bien fonctionné, ce qui démontre que le CDP « a une bonne santé structurelle ».

« Le CDP est aujourd’hui un parti débout »

Léonce Koné, président de la commission ad-hoc en charge du renouvellement des structures et de la relance des activités s’est réjoui du processus de redynamisation du parti. Pour lui le parti est « aujourd’hui débout et prêt à affronter les défis du futur ». Et le principal défi pour 2018 est la tenue du congrès statutaire du parti, ce qui permettra selon lui, de doter le CDP « d’une direction homogène, composée d’hommes et de femmes crédibles, qui ont fait la preuve de leur engagement constant pour faire vivre le CDP, pour le représenter et le défendre, dans les temps calmes comme dans la tempête ».

Outre cela, celui qui est également 2e vice président du parti a reconnu « le leadership de Achille Tapsoba » qui s’est engagé entièrement pour que le parti puisse sortir de l’ombre. « N’eut été le rôle actif qu’a joué Achille Tapsoba, appuyé par de nombreux autres camarades, pour maintenir en vie notre parti, le CDP serait mort et enterré aujourd’hui (…) C’est pourquoi je voudrais lui dire simplement merci pour son engagement, pour sa fidélité au CDP » a fait sa savoir Léonce Koné qui par la même occasion a invité les militants à éviter les querelles intestines pour ne pas porter un coup au congrès qui se tiendra récemment.

Le retour de Blaise Compaoré en perspectives

Achille Tapsoba au cours de son intervention a dépeint en noir toutes les actions entreprises par l’actuel gouvernement. Pour le président par intérim du CDP, le déficit agricole, la fronde sociale, les attaques terroristes qu’a connu le Burkina en 2017 démontre « l’incapacité » du pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré de conduire la destinée du peuple burkinabè. Et pour ce faire, il a laissé entendre que le CDP est solidaire de la lutte des enseignants dans leur quête d’une éducation de qualité.

2018 pour Achille Tapsoba sera celle du retour de l’ancien président Blaise Compaoré : « je voudrais adresser tout particulièrement mes sincères remerciements, ma profonde gratitude et ma reconnaissance à son excellence monsieur Blaise Compaoré, président fondateur de notre parti qui n’a ménagé aucun effort pour s’impliquer personnellement et continué à contribuer fortement à l’atteinte des objectifs et des résultats auxquels nous sommes parvenus. Nous voudrions tout simplement et sincèrement lui souhaité en 2018 un bon retour au pays natal ».

Outre cela, le président par intérim de l’ex parti au pouvoir, face au contexte non favorable de l’économie du pays, a appelé tous les acteurs de la scène nationale à un dialogue national afin de construire un Burkina Faso nouveau réconcilié.

« La question pour nous aujourd’hui n’est pas de faire un arrangement quelconque avec le MPP pour un retour du tuk-guili mais d’instaurer de concert avec toutes les forces politiques actuelles de l’opposition et de la majorité et les partenaires sociaux, un dialogue politique national franc et réel afin de poser de manière consensuelle les bases claires d’un processus à court ou moyen terme de réconciliation nationale véritable. Je souhaite que le retour du président Blaise Compaoré et de tous les exilés politiques ne soit plus poser en terme d’arrangement souterrain avec qui que ce soit ou de cadeau du vainqueur au vaincu mais en terme d’expression d’une volonté commune nationale de refondation de vivre ensemble de toute la nation entière du Burkina Faso» foi de Achille Tapsoba.

In fine, l’agenda 2018 du CDP sera marqué essentiellement par l’achèvement du renouvellement des structures qui sera couronné par la tenue du 7e congrès ordinaire tant attendu. Une guerre de positionnement en perspective surtout qu’Eddie Komboïgo, président élu du dernier congrès a refait surface.
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