L'opposition politique burkinabè s'est dite solidaire vendredi de la lutte des acteurs de l'éducation qui ont engagé un bras de fer avec le gouvernement, faisant planer la menace d'une année blanche au Burkina Faso.
De mardi à jeudi, à l'appel de la Coordination nationale des syndicats de l'éducation (CNSE), les travailleurs de l'éducation et de la recherche étaient en grève pour la satisfaction de leur plateforme revendicative.
"Cette grève a connu un large succès, toute chose qui témoigne de la profondeur du mécontentement dans le rang des enseignants et des chercheurs. Elle fait suite à une série de grèves et de sit-in, par lesquels la CNSE a tenté d'attirer l'attention de nos dirigeants sur la situation de ses membres", a rappelé l'opposition dans un communiqué, disant apporter son soutien aux syndicats, car "leur lutte est légitime et fondée".
L'opposition politique "regrette l'allure que prend actuellement ce bras de fer entre le gouvernement et les syndicats de l'enseignement (...) Notre système éducatif, déjà en panne, traverse là l'une des crises les plus aiguës de son histoire. Si cette situation perdure, les principaux perdants seront nos enfants, eux dont l'avenir doit être la priorité de nos priorités".
Elle invite par conséquent le pouvoir en place à tout mettre en œuvre pour trouver une solution à cette crise et "dénonce les propos tenus par certains membres du gouvernement, dans des tentatives vaines d'opposer les vaillants enseignants au reste du peuple burkinabè".