La Sofitex (Société burkinabè des fibres textiles) a signé ce vendredi 12 janvier 2018 à Paris, au siège de l’ambassade du Burkina Faso, une convention de financement avec un pool de banques internationales constitué de la Société Générale, de la Société Financière Internationale et de BNP Paribas.
La convention de 2018 est la 27è du genre que la Sofitex signe avec des banques internationales sur la place parisienne. Cette convention boucle le cycle de financement de la campagne cotonnière 2017/2018, et porte sur un montant de 65 millions d’euros, soit 42 637 205 000 francs CFA à rembourser sur 12 mois, à un taux de 3,7%.
Devant les partenaires présents dans la salle, le Directeur général de la Sofitex, Wilfried Yaméogo, a souligné que pour la présente campagne, et comme à son habitude, son institution «œuvrera au respect strict de ses engagements contractuels».
Autrement, le prêt sera remboursé rubis sur ongle, tandis que tous les intervenants recevront rémunération. La contribution du pool bancaire international intervient après la convention signée avec le pool national pour un montant de 70 milliards de francs CFA.
Quelque deux saisons après son retour au coton conventionnel, la fibre burkinabè a retrouvé ses meilleurs standards sur le marché international. «C’est une très bonne chose pour la Sofitex, et cela peut représenter un certain challenge pour les agriculteurs, mais sur le plan de la qualité, c’est vraiment une réussite», dira Vincent Nobilet, représentant de la Société générale, qui souligne en plus, que pour sa banque, «cela est un facteur sui nous conforte».
Les représentants de la Société Financière internationale et de BNP-Paribas ont exprimé les mêmes sentiments, tout en saluant la qualité du management de la Sofitex, gage d’assurance, et la contribution du secteur du coton dans la lutte contre la pauvreté.
La campagne cotonnière 2017/2018 s’est soldée par une production de coton-graines de 563 000 tonnes, contre 544 000 tonnes la campagne précédente. Les usines d’égrenage sont actuellement en plein régime, et les financements acquis devraient permettre de faire face aux différents engagements sur la filière: achat du coton graine auprès des cotonculteurs, transport vers les 15 usines d’égrenage dont dispose la Sofitex, évacuation de la fibre de coton vers les ports d’embarquement de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin et du Ghana, achat et dispatching des intrants aux producteurs.
Le coton du Burkina Faso est un coton pluvial. Alors que le financement 2017/2018 est acquis, avant de se séparer, les partenaires ont émis le vœu que le ciel soit généreux pour la campagne 2018/2019, en ouvrant largement ses vannes, en cette période de changements climatiques.
R. A. BAMBARA, AmbabfPAris.
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