Du 09 au 11 janvier 2018, à l’appel de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), les travailleurs de l’éducation et de la recherche étaient en grève pour la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Cette grève a connu un large succès, toute chose qui témoigne de la profondeur du mécontentement dans le rang des enseignants et des chercheurs. Elle fait suite à une série de grèves et de sit-in, par lesquels la CNSE a tenté d’attirer l’attention de nos dirigeants sur la situation de ses membres.
Déjà, lors du discours du nouvel an du CFOP, et à diverses autres occasions, l’Opposition politique a manifesté son soutien indéfectible aux syndicats de travailleurs en lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail.
Par le présent communiqué, l’Opposition apporte son soutien aux syndicats de l’éducation et de la recherche. Pour l’Opposition, leur lutte est légitime et fondée. Elle les assure de sa solidarité pleine et entière.
L’Opposition politique regrette l’allure que prend actuellement ce bras de fer entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement. Notre système éducatif, déjà en panne, traverse là l’une des crises les plus aigues de son histoire. Si cette situation perdure, les principaux perdants seront nos enfants, eux dont l’avenir doit être la priorité de nos priorités.
L’Opposition invite par conséquent le pouvoir en place (même si certains de ses animateurs affirment avec dédain avoir envoyé leurs enfants étudier hors du Burkina) à tout mettre en œuvre pour trouver une solution à cette crise. Elle dénonce les propos tenus par certains membres du gouvernement, dans des tentatives vaines d’opposer les vaillants enseignants au reste du peuple burkinabè.
Plus que jamais, l’opposition invite le gouvernement à trouver une issue rapide à la crise, car il y va de l’avenir de nos enfants.L’Opposition tiendra le gouvernement du MPP et alliés pour responsable d’une éventuelle mauvaise issue de cette crise, notamment si celle-ci devait entrainer un blanchiment de l’année académique.
Ouagadougou, le 12 janvier 2018
Le Chef de file de l’Opposition politique,
Zéphirin DIABRE