La production de mangues au Burkina Faso a diminué de 15% au cours de l’année 2017 qui vient de s’achever, comparativement à l’année précédente, à cause des mouches de fruits, a-t-on appris auprès des professionnels de la filière.
Selon l’Association interprofessionnelle de la filière mangue du Burkina (APROMAB) qui vient de dresser le bilan de la campagne écoulée, la production annuelle de mangues a tourné autour de 200 mille tonnes.
Lors de la rencontre bilan, le Président du conseil d’administration de l’APROMAB, Paul Ouédraogo, a indiqué que «2017 a été une année difficile, marquée par la baisse de la production».
La raison principale, a expliqué M. Ouédraogo dont les propos sont rapportés par l’agence d’information du Burkina (AIB), c’est l’attaque parasitaire. Il a ajouté que «les produits phytosanitaires bloqués à la douane ont entrainé l’impossibilité de traiter les vergers».
Et le PCA de l’association interprofessionnelle de faire observer que sa structure craint que la dotation en produits phytosanitaires de 2018 de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) ne vienne trouver celle de 2017.
« On sera perçu par les autres comme un pays qui ne respecte pas ses engagements», a laissé entendre Paul Ouédraogo qui s’exprimait le weekend dernier à Bobo-Dioulasso, au cours de la rencontre bilan.
Afin de juguler le problème avec la douane, le président du conseil d’administration dit avoir interpellé les autorités burkinabè.
«Peut-être que la douane a ses raisons mais la raison de l’intérêt général doit primer. On ne peut pas empêcher 11.000 producteurs d’accéder aux produits pour le traitement des vergers », a-t-il dénoncé avant d’annoncer des «actions fortes, mais démocratiques», dans les jours à venir si la situation perdure.
ALK/od/APA