L'obligation de rendre compte. C'est ce principe qui a conduit le député Daouda Simboro à soumettre son bilan à l’appréciation des Forces vives issues de la province de la Kossi. C’était le mercredi 3 janvier 2018 au CELPAC de Nouna. Selon le député, c'est un devoir pour lui, en tant que représentant du peuple, de rencontrer les populations qui lui ont donné mandat pour siéger à l'Assemblée nationale. Trois heures durant, L'honorable Simboro, dans un franc parler, a tenu en haleine l'attention des participants qui n'ont pas marchandé leur déplacement dans l'enceinte du CELPAC de Nouna.
Lois votées, résolutions adoptées, rôles du député, organisation, missions et fonctionnement de l'hémicycle... Il n’y a eu aucun sujet tabou lors de ce face-à-face entre l’honorable député Daouda Simboro et la population de la Kossi. « Il y a jusqu'aujourd'hui des gens qui ne connaissent pas le rôle du parlementaire ; d'aucuns le confondent à celui du maire. Il est donc de notre devoir de revenir souvent dans notre localité pour leur expliquer, mais aussi leur dire les domaines dans lesquels nous intervenons en leur faveur », a relevé d’emblée l'honorable Daouda Simboro. Pour le reste, c'est pour se soumettre au devoir de rendre compte que le député était face aux fils et filles de la Kossi dont il est le représentant à l’hémicycle. Il a indiqué que cette reddition des comptes s'est tenue régulièrement à la date du 3 janvier chaque année avec les populations. Il a précisé que les discussions peuvent le guider dans ses prises de position à l'Assemblée nationale. Pour lui, il ne s'agit pas seulement d'inviter les populations pour leur donner des informations, mais il s’agit aussi d’échanger avec elles afin d'avoir les conseils et l'orientation nécessaires pour défendre leur cause à l'Assemblée nationale.
Cela dit, l'orateur du jour a rendu fidèlement compte des nouvelles lois votées par la représentation nationale au cours des 3 sessions extraordinaires et des 2 sessions ordinaires de l'année 2017. Plus d'une cinquantaine de lois ont été votées. Il s’agit par exemple de celles relatives à l'organisation de la Justice, au terrorisme, à la loi de finances rectificative, à la commercialisation de l'or, au Partenariat public-privé (PPP), à la Haute cours de justice, à la Justice militaire et au budget 2018 estimé à 2018 milliards.
La communication du député a permis aux participants de connaître davantage l'organisation, les missions, les attributions, le fonctionnement de l'Assemblée nationale, le rôle dévolu à l'élu et les activités menées en 2017. Le député a estimé avoir apporté sa modeste contribution au développement dans les domaines social, économique, politique, sportif et culturel. Il a exhorté les populations à ne pas attendre tout du gouvernement. Elles doivent s’organiser aux fins de rechercher les financements, à l'intérieur comme à l'extérieur, destinés aux activités de développement. L'honorable a, en outre, prôné l'union sacrée entre les fils et les filles de la Kossi, facteur essentiel pour un développement participatif et harmonieux des communes.
Après la présentation de son bilan, le député a répondu aux préoccupations de l’assistance. Elles portaient sur le PNDES, le PPP, la gratuité des soins, les infrastructures routières, la grève du monde éducatif, les activités génératrices de revenus des femmes, l'employabilité des jeunes et le défi sécuritaire.
Tous les intervenants ont apprécié la démarche de redevabilité du député Simboro. Les populations issues des 10 communes que compte la province ont apprécié positivement cette rencontre qui n’était pas politique, mais plutôt un cadre d’échange pour mieux construire l’avenir de la province.
KEBRE Madi (Correspondant)