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Revendications des enseignants : Une incidence financière de 50 milliards de francs par an
Publié le jeudi 11 janvier 2018  |  L`Observateur Paalga
8e
© aOuaga.com par AO
8e assises de l`Assemblée générale des projets et programmes de développement
Jeudi 23 novembre 2017. Ouagadougou, Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a procédé à l`ouverture des 8e Assises des projets et programmes du PNDS




La grogne des enseignants n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Alors que ces derniers sont passés à une marche dans la matinée du mercredi 10 janvier 2018, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba « himself », s’est saisi du dossier. Il a tenu dans l’après-midi du 10 janvier une conférence de presse d’où il ressort que la satisfaction de la plateforme minimale va nécessiter près 50 milliards de F CFA par an.



« La Coordination soulève des problèmes dont le traitement a des incidences financières considérables. L’incidence globale minimale de la plateforme tourne autour de 50 milliards de francs par an. »

C’est ce que le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a affirmé aux hommes de médias pour expliquer la lenteur des négociations avec les enseignants, en grève de 72h depuis le 9 janvier. Le chef du gouvernement a expliqué que la masse salariale du pays a été très forte entre 2013 et 2017. Elle est passée, à l’en croire, de 353,5 milliards à 630 milliards, chose qui rend difficile la satisfaction de la plateforme de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE).

Il a par ailleurs assuré que les négociations avec la Coordination se poursuivaient et cela, dans un climat cordial. Et s’est dit surpris de la grève de 72h et de la marche car « le dialogue n’a jamais été rompu ». « A ce jour, après trois jours de négociations, 8 des 23 points ont été examinés et le gouvernement a pris des engagements pour apporter des améliorations au système éducatif. Concernant la question des statuts, les deux parties ont convenu d’en discuter après examen des avant-projets de textes élaborés à Koudougou », a-t-il souligné.

L’orateur du jour a aussi assuré qu’il ne négligeait aucun dossier. Il n’a pas manqué d’appeler au « salutaire sursaut patriotique » pour éviter une année blanche. « Je réitère mon engagement au dialogue en vue de la recherche de la paix sociale. Sur ce, j’invite la Coordination à la retenue. Je l’invite à appeler sa base à la reprise des cours et des évaluations afin de sauver l’année scolaire », a-t-il prié.

« Jean Martin Coulibaly est un excellent ministre… »

A la question de savoir si le gouvernement regrette d’avoir réglé au cas par cas les revendications syndicales, à commencer par celles des magistrats, le PM répond : « Je ne regrette pas la manière dont j’ai géré les conflits sociaux que nous avons connus depuis 2016. Il est révolu, le temps où on réglait les conflits sociaux au Burkina par la violence, la force et les intimidations. Nous sommes un pouvoir démocratiquement élu et nous ne pouvons faire autrement que de privilégier le dialogue social.»

La question sur les compétences et une éventuelle démission du ministre Jean Martin Coulibaly de l’Education a également été posée. Et Paul Kaba Thiéba de rétorquer que son ministre est « excellent ». « Il assume bien sa mission », a-t-il ajouté.

A en croire le chef du gouvernement, tout est une question de vision politique et d’engagement. « Il faut qu’on arrête de faire de la politique spectacle. Vous pouvez enlever Thiéba du gouvernement et le remplacer un autre, cela ne changera pas le problème du Burkina, même si cette personne est un sorcier », a-t-il soutenu.

Le chef du gouvernement a terminé en soutenant que le Plan national de développement économique et social (PNDES) ne peut réussir dans un climat de tension sociale.

Il faut noter que la plateforme minimale de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation, qui regroupe 15 des 21 organisations que compte ce ministère, a été déposée le 5 octobre 2017 et qu’elle est composée de 4 points subdivisés en 23 sous-points. Au cours de l’année 2017, le ministère de l’Education a enregistré 14 plateformes revendicatives individuelles.

J. Benjamine Kaboré
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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