Le comité de pilotage du Projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina (PSAE) a tenu sa deuxième session ordinaire, le mardi 19 décembre 2017 à Fada N’Gourma. A l’occasion, les grandes orientations du projet pour l’année 2018 ont été définies.
Lancé en décembre 2016 à Diapangou dans la province du Gourma pour une période de cinq ans et financé à plus de 25 milliards de F CFA, le Projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina (PSAE) est en voie de concrétisation. C’est ce qui est ressorti de la deuxième session ordinaire du PSAE, tenue le mardi 19 décembre 2017 à Fada N’Gourma. Ce conclave a regroupé une vingtaine d’acteurs issus de plusieurs catégories socio-professionnelles impliquées dans la promotion du secteur agropastoral dans la région de l’Est. Au menu, le bilan des comptes- rendus de la première session ordinaire et extraordinaire du comité de pilotage, la présentation de l’état d’avancement du Plan de travail et de budget annuel (PTBA), l’adoption du PTBA 2018 et la définition des orientations du projet. Une plénière ponctuée de communications sur les mécanismes et stratégies devant accroître les capacités de résilience des populations face au changement climatique et aux aléas économiques. Au nombre des actions, le PSAE prévoit l’aménagement de 600 hectares de bas-fonds, la réalisation de 600 hectares de périmètres irrigués, de 58 jardins marécageux, de 7 marchés de bétail et de 300 kilomètres de pistes de bétail. Selon le coordonnateur du PSAE, Barou Omarou Ouédraogo, ces actions sont la réponse à la problématique de l’insécurité alimentaire dans la région de l’Est. « Le PSAE est structuré en plusieurs composantes à savoir la construction d’infrastructures d’appui à la sécurité alimentaire, la réalisation d’activités de renforcement des filières agricoles et du pastoralisme », a-t-il indiqué. Le coordonnateur Barou Omarou Ouédraogo, a, par ailleurs, rassuré les partenaires techniques et financiers et l’ensemble des bénéficiaires de la concrétisation des engagements quand bien même quelques difficultés liées aux passations de marché ont marqué l’année 2017.
De la rigueur dans la mise en œuvre du projet
Pour plus d’efficacité dans les actions, les participants de la session ont formulé quelques recommandations allant, entre autres, de l’allègement des passations et procédures de marché au cofinancement des acquisitions. Selon le chargé de mission et représentant de l’Agence française de développement (AFD), Denis Vasseur, l’atteinte des objectifs assignés passe par un suivi rigoureux des réalisations. « Il est plus que jamais nécessaire d’opérer une synergie d’actions et de lever les contraintes qui pèsent encore sur le processus afin que le projet profite au mieux aux bénéficiaires», a-t-il recommandé. Saluant l’excellent partenariat entre le Burkina Faso et la France, Denis Vasseur a réaffirmé l’engagement de l’AFD à accompagner les autorités burkinabè pour un franc succès du PSAE. La représentante des Organisations professionnelles agricoles (OPA) de la région de l’Est, Youmanli Lompo, a dit attendre avec impatience le démarrage des activités du projet qui, à l’en croire, va contribuer à « relever les défis locaux de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté ». « Notre région regorge de nombreuses potentialités agricoles comme pastorales et la réalisation de ce projet permettra de soulager nombre de populations », a-t-il conclu.
Joanny SOW
Rasmata Ouédraogo
(collaboratrice)