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Grève des enseignants: Ils l’ont fait…
Publié le mardi 9 janvier 2018  |  aOuaga.com
Grève
© Autre presse par DR
Grève des enseignants




Les enseignants du Burkina ont mis en exécution leur menace. Ils ont entamé ce jour 9 janvier leur grève de 72h en vue de contraindre le gouvernement à satisfaire leur plateforme revendicative. Abandonnant ainsi élèves et salles de classe, à ouaga, les enseignants ont maintenu leur piquet de grève à la Bourse du travail

Malgré l’appel à la retenue du Président du Faso, promettant de trouver des solutions à leurs préoccupations, les enseignants, sont passés à la vitesse supérieure. Comme annoncé, ils ont entamé ce mardi 9 janvier leur grève de 72h, estimant qu’ils ont donné suffisamment de temps au gouvernement (plus de deux ans) pour examiner leur plateforme revendicative.
Dès 8h et demie, la Bourse du travail est prise d’assaut par les professionnels de l’éducation qui revendiquent de meilleures conditions de vie et de travail. Les différents points de revendication sont inscrits dans une plateforme comprenant quatre points essentiels, selon le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB), François de Salle Yaméogo. «Le premier point est l’amélioration de l’accès à l’école, l’amélioration « parce que quand on est dans un système où les enfants n’ont pas accès à l’école cela pose un problème. Même à Ouagadougou il y a des classes ou les élèves sont assis à même le sol et c’est ce que nous n’allons plus accepter». Le deuxième point, c’est l’amélioration des conditions d’étude et de vie car, les enseignant travaillent dans des conditions très exécrables, il manque le minimum pour faire son travail pédagogique ». Le troisième point est la revalorisation de la fonction enseignante. Cela, parce que si vous demandez dans une classe de 100 élèves qui veut devenir enseignant plus tard, vous n’en trouverez même pas 5. Donc c’est à défaut d’avoir un autre boulot que l’on se rabat dans l’enseignement». Le quatrième et dernier point de la plateforme est la question du statut revalorisant pour les enseignants. Un statut ce n’est pas forcement de l’argent. C’est revoir la fonction c’est-à-dire le profil d’entré et de sortie. On ne peut pas continuer à vouloir un système performant en recrutant des enseignants qui ont le niveau BEPC pour le primaire. Le mode de recrutement même doit changer pour plus de qualité», a énuméré tout en commentant le SG du SYNATEB.
Maintenant leur position, les enseignants sont déterminés à aller jusqu’au bout. A la question de savoir quelle serait la suite des actions, si le gouvernement ne répondait pas favorablement, le SG du SYNATEB a laissé entendre que plusieurs autres actions entourent cet arrêt de travail de 72h à savoir la non évaluation, le non traitement des dossiers d’examen et autre. S’achemine t-on vers une année blanche ? Ce n’est pas exclu. «Il est préférable d’avoir une année blanche qu’une vie blanche. Il y a un problème et il faut avoir le courage un jour de l’affronter. Nous sommes dans cette logique », s’est offusqué M Yaméogo.
Après les 72h de grève, les 15 syndicats que composent la coordination national des syndicats de l’éducation devront se réunir pour analyser les acquis et le niveau des négociations. Déjà, des négociations sont en cours avec le gouvernement. Elèves et parents croisent donc les doigts pour qu’un consensus soit trouvé pour la survie de l’école burkinabé.
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