L’Association Wa-mêdô ou encore «Viens nous construire» en langue mooré, organise une foire dénommée «Consommons local». Placée sous le thème «Consommation des produits locaux et création d’emploi : stratégies et engagements nationaux pour la dynamisation du secteur de productivité», cette foire qui se tient du 19 au 25 février 2018 à Ouagadougou vise à valoriser et à promouvoir les produits made in Burkina.
L’association Wa-mêdô pense que le socle de l’économie se trouve dans la production et la consommation locale. Pour elle, la production locale au Burkina est un secteur plein d’avenir et constitue une alternative durable dans la lutte contre le chômage et la pauvreté en milieu rural et urbain. En effet selon Ibrahim Ouédraogo alias Akim, président de ladite association, ce secteur bénéficie d’une large gamme de produits de qualité, doté d’un marché local et d’une main d’œuvre abondante. «Mais malgré l’existence de grandes organisations, les politiques publiques et les engagements nationaux en faveur du secteur de la production locale sont très peu», estime M. Ouédraogo.
«Comment peut-on construire une nation prospère si les talents et l’innovation des artisans, des producteurs et transformateurs locaux ne sont pas valorisés par les Burkinabè eux-mêmes ? Comment peut-on résoudre les problèmes d’emploi des jeunes si l’on ne prend pas en compte le secteur de la production locale ?» Ce sont autant de questions que se posent les membres de l’association. «Ces questions nous convainquent qu’il faut impérativement changer de paradigme de développement, de mentalité et de prise de conscience collective face aux nouveaux défis du développement. C’est pourquoi notre association pense que le consommons local du président Thomas Sankara doit être une réalité et non des discours populistes», souligne Moumouni Diallo, président du comité d’organisation de cette foire. D’où l’organisation de cette foire qui sera articulée par une rue marchande dénommée «Burkin’daaga», un panel débat et des rencontres B to B. Cette activité s’inscrit dans la dynamique de la sensibilisation des Burkinabè à produire et à consommer local. Selon M. Diallo, elle prend en compte tous les secteurs de la production et de la transformation des produits locaux.
Par ailleurs, l’association estime que la mesure portant achat obligatoire des produits alimentaires locaux par les institutions publiques doit s’étendre à d’autres secteurs d’activités et de façon durable afin d’encourager les talents et l’innovation burkinabè.