Le Parti socialiste (PS) a animé une conférence de presse le 3 janvier 2018, à Ouagadougou. Objectif, inviter le gouvernement burkinabè et les autres acteurs de l’éducation à une concertation honnête et franche afin de trouver une solution rapide.
La crise que traverse l’école burkinabè inquiète le Parti socialiste du Burkina (PS Burkina). Il est monté au créneau, le 3 janvier 2018, pour inviter les protagonistes à s’asseoir autour d’une table pour une discussion franche et sincère afin qu’une solution rapide soit trouvée. Pour le Parti socialiste, les responsabilités sont partagées entre les acteurs. « Le Parti socialiste ne peut rester indifférent car les responsabilités sont partagées entre les différents protagonistes. Ainsi, il est temps pour le gouvernement de cesser les louvoiements et de faire preuve d’une politique manifeste pour rechercher des solutions idoines et pérennes pour une sortie de crise qui sera bénéfique pour toute la Nation », a lancé Aboubacar Balima, président du PS Burkina. Le parti dit avoir contacté certains responsables de syndicats des enseignants et ceux des associations des élèves afin de mieux comprendre la crise et au besoin faire des propositions. Mais en attendant, il invite la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) à plus d’indulgence, afin que l’année scolaire soit sauvée puisque le risque d’une année blanche n’est pas à exclure. En rappel, depuis le début de l’année scolaire, les enseignants sont allés plusieurs fois en grève pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Pour les soutenir, les élèves ont manifesté leur mécontentement à travers tout le pays. Ce qui a souvent entraîné des heurts entre élèves et forces de l’ordre. Aux dernières nouvelles, la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a annoncé une grève de 72 heures, à compter du mardi 9 janvier 2018. Les syndicats entendent poursuivre la suspension des évaluations au post-primaire et au secondaire, ainsi que des évaluations et des compositions trimestrielles au préscolaire et au primaire, le non-traitement des dossiers d’examen et concours au primaire, au post-primaire et au secondaire, la non-transmission du courrier en l’occurrence, les statistiques et les rapports trimestriels et ce, jusqu’à la fin du deuxième trimestre de l’année scolaire 2017-2018.
Issa SIGUIRE