L’hebdomadaire Conseil des ministres s’est tenu le jeudi 4 janvier 2018 à Ouagadougou. Il a examiné un projet de loi portant modification de la loi sur la prévention et la répression de la corruption au Burkina Faso et procédé à la nomination des commissaires de la Commission nationale des droits humains. Le président du Faso a, en outre, exhorté les membres du gouvernement à plus de collégialité dans la conduite des affaires.
En ce premier Conseil des ministres de l’année, le jeudi 4 janvier 2018, le président du Faso a exhorté les membres du gouvernement à des méthodes de travail plus affinées, à une meilleure collégialité dans l’action gouvernementale pour une opérationnalisation de ses engagements en 2018. Au cours de ce rendez-vous hebdomadaire, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a aussi présenté ses vœux aux ministres et leur a demandé de travailler à une meilleure visibilité des actions du gouvernement. Le Conseil des ministres a adopté au titre du ministère en charge de la justice, un projet de loi portant modification de la loi du 3 mars 2015 portant prévention et corruption au Burkina Faso. Pour le ministre de la Communication, cette loi, votée en 2015, comportait des paramètres difficiles à mettre en œuvre. En effet, dans le cadre de cette loi, plus de 10 000 personnes doivent faire des déclarations de leurs biens au niveau de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC). «Mais il s’avère que chaque déclaration comportait 24 pages, ce qui est bien difficile à traiter. La reprise de la loi nous permettra de pouvoir accepter l’introduction de la déclaration électronique et de préciser que les publications ne seront faites que pour ceux à qui la loi fait obligation à savoir le président du Faso, les présidents d’institution et les ministres», a soutenu le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou. Il a ajouté que cette relecture sera aussi une occasion pour introduire l’inopposabilité du secret bancaire et professionnel et revoir également des questions de forme.
Les membres du Haut conseil du dialogue nommés
Au titre toujours du ministère de la justice, le Conseil des ministres a adopté un décret portant nomination des membres de la Commission nationale des droits humains. Cette commission, selon le porte-parole du gouvernement, comporte 11 membres dont neuf ont été nommés. Il a affirmé qu’à l’issue de toutes les nominations, les 11 membres vont se réunir pour choisir leur président. Au titre du ministère en charge de la fonction publique, le gouvernement a procédé à la nomination des membres du Haut conseil du dialogue social au nombre de 30. Ce haut conseil annoncé par le président du Faso lors de son discours de vœux à la Nation, vise un dialogue social plus fécond en vue d’éviter les crises sociales. Le porte-parole du gouvernement a indiqué que le ministre de la Défense et des Anciens combattants a fait au Conseil, une communication orale relative à sa tournée en fin décembre 2017 et début janvier 2018 dans des garnisons et détachements militaires en vue de remonter le moral des troupes. Interpellé sur le dépôt du colonel Auguste Denise Barry à la Maison d’arrêt et de correction des armés (MACA) pour une affaire de tentative de déstabilisation du régime, Rémis Fulgance Dandjinou a répondu qu’au nom de la séparation des pouvoirs, le gouvernement n’a pas de commentaire à faire. Sur la crise du secteur de l’éducation, il a relevé que le ministre en charge de l’éducation a fait le point de la situation au Conseil qui a fait des propositions qui seront présentées aux partenaires sociaux du département pour leurs apports et leurs contre-propositions.
Lassané Osée OUEDRAOGO