Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, en présence du représentant-résident de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Burkina Faso, Aristide Ongone Obame, a lancé officiellement le vendredi 29 décembre 2017 à Ouahigouya, les activités du projet pilote d’appui au développement des légumineuses dans les régions du Nord et du Centre-Nord
Dans la promotion des activités génératrices de revenus, les légumineuses(le niébé, l’arachide et le sésame) contribuent au développement économique et social des femmes et des jeunes. Fort de ce constat, le gouvernement en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’engage à travers le projet-pilote intitulé « Appui au développement des légumineuses » à accroître la productivité. Le 29 décembre 2017, ledit projet a été lancé officiellement dans les régions du Nord et du Centre-Nord. Pour le représentant de la FAO au Burkina Faso, Aristide Ongone Obame, il vise à dynamiser et à booster la production annuelle nationale des légumineuses en vue de contribuer à améliorer aussi bien la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations que les revenus des femmes productrices. « Les légumineuses contribuent à une amélioration nutritionnelle aussi bien des enfants, des femmes enceintes que de toute personne en carence de vitamine. Ce sont des aliments complets. Ils aident également à la fertilisation des sols en apportant de l’azote. Ce qui permet au sol d’être beaucoup plus rentable», a souligné le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo.
Former les producteurs et productrices
Financé par la FAO à hauteur de 16 000 000 de F CFA pour une durée de 23 mois, ce projet consistera en des activités de distribution de semences améliorées des différentes légumineuses (le niébé, l’arachide et le sésame), et l’enseignement des techniques de production, de transformation et de commercialisation aux producteurs. Ce qui pourrait contribuer à limiter les pertes après les récoltes, de l’avis du représentant de la FAO, Aristide Ongone Obame. « Toutes ces activités seront menées par les services techniques du gouvernement qui sont dans les deux régions et les partenaires opérationnels que sont les ONG et les associations, ayant une expertise dans le développement des légumineuses. Cela, à travers des protocoles d’accords signés entre ces partenaires. Nous allons suivre régulièrement ces actions et ensuite rendre compte à notre hiérarchie », a-t-il indiqué. Les producteurs vont recevoir toutes ces formations pour qu’enfin on puisse retenir une masse critique de personnes qui sont capables de mettre à l’échelle nationale leur savoir-faire car au sortir de ce programme, il est question de mettre en place un plan national de développement de légumineuses. L’ambition, à écouter le ministre, est de faire un projet national qui va couvrir toutes les régions du pays. Il a, par ailleurs, invité les bénéficiaires à s’approprier et à s’engager dans le projet afin qu’il porte des fruits. A cette journée de lancement, des producteurs ont reçu des certificats de formation en appui technique, en transformation et en commercialisation. Et la FAO, a remis du matériel agricole et de transformation des légumineuses au ministère. En rappel, le Burkina Faso a abrité les 10 et 11 février 2017 à Kongoussi et à Ouagadougou, la clôture officielle de l’année internationale des légumineuses. Dans la déclaration dite de Ouagadougou, il est recommandé aux Nations unies de décréter la journée du 11 février, la Journée internationale des légumineuses.
Fleur BIRBA