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Diplomatie : L’activisme du Burkina sur la scène internationale
Publié le mardi 2 janvier 2018  |  Sidwaya
Vœux
© Autre presse par DR
Vœux de Roch Marc Christian Kaboré: une «réforme des rémunérations» publiques




L’année 2017 a été active sur le plan diplomatique au Burkina Faso. Organisation d’évènements d’envergure, voyages du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré à l’extérieur, visites officielles de personnalités étrangères en terre burkinabè, sont entre autres activités, qui ont contribué au rayonnement du pays sur la scène internationale.

Garant du rayonnement du Burkina Faso sur la scène internationale, le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, n’a ménagé aucun effort pour ouvrir les portes du pays au monde ou aller défendre ses intérêts à l’étranger en 2017. Une manière pour lui de respecter son engagement de consolider la place de son pays en Afrique et à l’international, malgré le contexte sécuritaire précaire marqué par la résurgence des attaques terroristes au Sahel. Ouagadougou, théâtre de grandes rencontres, a été fidèle à sa réputation au cours de l’année écoulée. La capitale burkinabè a accueilli plusieurs manifestations à caractère sous régional et mondial, dont le symposium de haut niveau sur la création d’emplois verts pour les jeunes, le 15 juin et le VIe sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, le 19 juillet. Le colloque sur les emplois verts a connu la participation des présidents nigérien, Mahamadou Issoufou et malien, Ibrahim Boubacar Keïta, co-iniateurs avec leur homologue burkinabè.

L’impact de la dégradation des terres sur le chômage et les migrations de détresse des jeunes ruraux ont été abordés par les participants, avec de nouvelles perspectives. Les retrouvailles du TAC ont permis de consolider les liens historiques entre la Côte d’Ivoire et le Burkina, et partant de faire avancer les projets communs, sous les conseils avisés des présidents Kaboré et Ouattara. Il s’agit, entre autres, de l’interconnexion entre les deux Etats (la fourniture d’électricité au Burkina devrait passer à 90 mégawatts en 2018), de la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Kaya et son prolongement jusqu’ à Tambao et du projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou. Onze nouveaux accords ont été également signés dans divers domaines, dont la sécurité et les renseignements, la promotion de la femme et de la jeune fille, et la coopération technique en matière d’infrastructures routières. Outre ces événements et autres concertations avec des partenaires (Union européenne, Banque mondiale, Taïwan, etc.), le président du Faso a reçu ses pairs d’autres pays, tels le Bénin, la France, et l’Emir du Qatar.

Visite mémorable d’Emmanuel Macron

Les présidents béninois, Patrice Talon, et français, Emmanuel Macron ont, tous deux, effectué leur première visite officielle en terre burkinabè après leur élection, respectivement les 10 et 11 octobre, et du 27 au 29 novembre 2017. Ces déplacements visaient à consolider les liens d’amitié et de coopération entretenus de part et d’autre. La visite du chef de l’Etat français, elle, avait un cachet particulier. Emmanuel Macron a choisi Ouagadougou pour prononcer son discours sur la politique de la France vis-à-vis de l’Afrique, en hommage au peuple burkinabè qui a fait preuve de «courage» et de «résistance» lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014, et du putsch manqué de septembre 2015. Ce speech, empreint de rupture et de nouveau partenariat avec le continent, fera date dans l’histoire. L’autre visite inédite est celle de l’Emir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al-Thani, le jeudi 21 décembre 2017. Celui-ci est venu donner un coup de pouce à une coopération utile pour le Burkina, portant sur divers domaines (immobilier, santé, lutte contre le terrorisme, etc.). A la faveur d’un bref séjour en terre burkinabè, l’Emir a fait un don de 7 milliards de francs CFA pour la construction d’un centre de radiothérapie contre le cancer à l’hôpital du district de Bogodogo. Le séjour des ambassadeurs des 15 pays-membres du Conseil de sécurité de l’ONU, le 22 octobre 2017, sous la conduite du diplomate éthiopien en poste auprès des Nations unies, Tekeda Alemu, ne saurait passer sous silence. Ces missionnaires onusiens se sont entretenus avec les plus hautes autorités, avec en tête, le président Kaboré, autour de la lutte contre le terrorisme et de l’opérationnalisation de la force du G5-Sahel, à laquelle le Burkina prend une part active. Parallèlement aux rencontres tenues en terre burkinabè et aux visites de diverses personnalités, le président Kaboré a pris son bâton de pèlerin diplomatique pour assister à des instances d’intérêt ou renforcer les liens de coopération du Burkina avec d’autres Etats africains ou occidentaux.

La coopération bilatérale en marche

Le chef de l’Etat a été témoin de rencontres de haut niveau hors de nos frontières, dont la 72e session de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, le 29e sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba en Ethiopie en juillet, le sommet France-Afrique en Côte d’ivoire en fin novembre, et récemment le 52e sommet de la CEDEAO à Abuja au Nigéria, le 16 décembre 2017. Ces rencontres, dont la liste n’est pas exhaustive, ont servi de cadre pour aborder plusieurs questions politiques, économiques et sociales. Et le Burkina, par l’entremise de son président, y a donné sa position par rapport à certains centres d’intérêt.
Evènements d’importance, les séjours présidentiels dans divers pays, parmi lesquels, la République arabe d’Egypte, la Suisse, la France et le Sénégal, ont permis de consolider la coopération avec le Burkina Faso. Surtout dans la dynamique de mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), qui nécessite le soutien financier et technique des partenaires et amis de la nation. Last but not least, le Burkina a renforcé ou confirmé sa présence au sein de certaines organisations internationales en 2017.
L’élection de l’ex-ambassadrice du Burkina Faso en Ethiopie, Minata Samaté/Sessouma au poste de commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine et la reconduction de Lassina Zerbo au poste de secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction des essais nucléaires (OTICE) peuvent être notées. Convenons alors avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, que 2017 a été une année de résultats « majeurs » pour la diplomatie burkinabè.

Kader Patrick KARANTAO
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