Justice militaire de Ouagadougou: Le général Gilbert Diendéré situé officiellement sur les charges contre lui

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Publié le samedi 30 decembre 2017 | Agence de Presse Africaine

© aOuaga.com par A.O
Situation nationale : les présidents Macky Sall et Yayi Boni au chevet du Burkina
Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Les présidents sénégalais, Macky Sall, et béninois, Yayi Boni, sont arrivés au Burkina pour jouer les médiateurs au lendemain du coup d`Etat perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP).Photo : Gal Gilbert Diendéré, président du Conseil national pour la démocratie (CND)

Le général Gilbert Diendéré, considéré comme le cerveau du coup d’Etat manqué de septembre 2015 au Burkina Faso et actuellement incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), vient d’être situé officiellement sur les charges retenues contre lui, a-t-on appris samedi, de sources judiciaires.

Selon cette source proche du dossier, les charges qui ont été retenues contre le général Gilbert Diendéré sont: «l’infraction à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, incitation à la commission d’actes contraires à la discipline militaire, de trahison».

Et de préciser que l’accusé et son conseil ont été informés de ces infractions, hier vendredi, au Tribunal militaire de Ouagadougou, par la Chambre de contrôle dudit tribunal.

« Pour ce qui concerne le général Gilbert Diendéré, chef des putschistes, d’importantes charges ont été abandonnées», a confirmé l’un des avocats de M. Diendéré, Me Olivier Yelkouni qui s’est confié au journal en ligne Burkina 24.

A en croire Me Yelkouni, les charges abandonnées sont les suivantes: «crimes contre l’humanité, association de malfaiteurs, actes de terrorisme».

L’avocat a confié Burkina24 que sur les charges retenues contre son client, certaines ne tiennent pas.

« Nous allons nous concerter avec notre client pour voir la position à tenir, s’il faut se pourvoir en cassation ou aller directement devant la juridiction de jugement», a-t-il confié au confrère.

Le général Gilbert Diendéré, peu de temps après la fin du putsch perpétré par le défunt Régiment de sécurité présidentielle (RSP) le 16 septembre 2015, avait promis d’assumer sa part de responsabilité dans le Coup d’Etat. Il séjourne depuis début octobre 2015, à la MACA.

Les enquêtes consécutives au coup d’Etat manqué ont permis l’arrestation et l’incarcération de plusieurs dizaines de personnes. De nos jours, la plupart des inculpés ont été définitivement libérés ou bénéficient de la liberté provisoire.

Parmi eux le général Djibrill Bassolé, l’autre présumé cerveau du putsch manqué, est depuis octobre dernier, assigné à résidence surveillée.

ALK/od/APA