Le gouverneur de la région du Centre-sud, Bouraogo Casimir Segueda a présidé, le mercredi 27 décembre 2017, à Manga, la quatrième session ordinaire 2017 du Cadre de concertation régional. A l’occasion, les membres statutaires se sont planchés sur les cas de violations des Droits humains au niveau régional.
Les membres statutaires du Cadre de concertation régional (CCR) du Centre-sud se sont réunis, pour la quatrième fois au cours de l’année 2017, le mercredi 27 décembre 2017, à Manga.
Au cours de la rencontre présidée par le gouverneur Bouraogo Casimir Segueda, ils ont planché sur les résultats de l’étude sur les cas de violation des Droits humains dans la région du centre-sud de 2012 à 2014 et le bilan de la mise en œuvre du Programme national de gestion des terroirs 2 (PNGT2), phase 3 au titre de l’année 2017.
Concernant le respect des Droits humains au niveau régional, le Directeur régional de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique (DRDHPC) du Centre-sud, Adama Ouédraogo, a expliqué dans son exposé que, durant l’intermède 2012-2014, la situation était peu reluisante.
Car, a-t-il dit, suivant les différentes catégories de droit que sont les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels, les droits collectifs et catégoriels, de nombreux manquements ont été relevés.
Il a cité, entre autres, 31 cas de meurtres enregistrés, 125 cas d’attaques à mains armées, 2 778 cas de vols, 618 cas de coups et blessures volontaires, 137 conflits communautaires, l’insuffisance de rampe d’accès dans les établissements scolaires ainsi que de nombreuses victimes de sévices corporelles infligées par l’association kolgweogo dans le Zoundweogo en 2017.
A ce sujet, certains intervenants ont estimé que les actions des groupes d’auto-défense sont louables en dépit de leurs méthodes quelquefois brutales.
Mais pour le DRDHPC du centre-sud, même si le concours des kolgwéogo au renforcement de la sécurité est avéré, il n’en demeure pas moins que leurs pratiques restent punissables par la loi, au nom de la présomption d’innocence reconnue pour tous avant toute décision de la justice.
Renforcer le soutien de l’Etat
Pour réduire les cas de violation des droits humains qui tirent, a dit M. Ouédraogo, leur fondement de la méconnaissance des textes, de l’analphabétisme, des pesanteurs socioculturels, de l’absence de volonté politique et de la pauvreté, l’étude a préconisé la mise à la disposition des structures déconcentrées de l’Etat, des moyens adéquats pour leur permettre de remplir efficacement leurs missions.
Par la même, les acteurs non étatiques ont été invités à jouer pleinement leur rôle de veille et de se démarquer de la politique partisane dans laquelle évoluent certains.
A ce jour, bien que la situation soit relativement plus reluisante qu’au cours de l’intermède de l’étude, selon M. Ouédraogo, il a estimé que les recommandations sus- citées sont toujours nécessaires pour transformer conséquemment les mentalités.
Abondant dans le même sens, les membres du CCR ont trouvé utile le renforcement du soutien de l’Etat à l’endroit des acteurs en charge des questions des Droits humains.
La seconde communication, assurée par la coordonnatrice régionale du PNGT2-3, Delphine Gampeni a renseigné les membres du CCR sur les taux d’exécution financière et de réalisation du PNGT2-3 à la date du 20 décembre 2017.
A ce sujet, Mme Gampeni a confié que sur un budget prévisionnel de 1 milliards 581 millions 310 mille 270 FCFA, le taux d’exécution financière des différentes composantes du programme a été de 42,7% contre 59,22% comme le taux d’exécution physique.
Quelques difficultés dont la collaboration difficile entre les ONG chargées de la mise en œuvre de la composante Gestion Durable des Terres des Forêts et les services techniques ont porté un coup à l’effectivité des réalisations, a dit Mme Gampeni.
C’est pourquoi, au titre des solutions pour de meilleurs résultats, elle a cité, le renforcement des concertations et consultations entre les acteurs et l’explication des clauses des protocoles en début d’exercice.
Le gouverneur Segueda, au terme des échanges, s’est félicité de la tenue de la 4e session ordinaire du CCR du Centre-sud, la dernière de l’année 2017.
Pour lui, elle a rempli l’objectif escompté qui était d’éclairer les membres du CCR sur les réalisations du PNGT2-3, de les familiariser aux notions de Droits humains et de susciter en eux le bon réflexe pour qu’ils servent de porte-voix à la dissémination des bonnes pratiques en matière de Droits humains dans la région.
Mamady ZANGO