Elimination du mariage d’enfants Sika Kaboré chez le PAN

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Publié le mardi 26 decembre 2017 | aOuaga.com

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Elimination du mariage d’enfants Sika Kaboré chez le PAN

A la tête d’une délégation de femmes de la Coalition nationale contre le mariage d’enfants au Burkina Faso (CONAMED), la première dame Sika Kaboré, a eu un tête à tête, le mardi 26 décembre 2017 avec le Président de l’Assemblée Nationale. Il s’est agi pour elle, lors de cette audience, de plaider pour l’organisation à l’Assemblée, d’un plaidoyer pour l’accélération de l’adoption du Code des personnes et de la famille.

La Coalition nationale contre le mariage d’enfants au Burkina Faso (CONAMEB) se présente comme un groupement informel d’organisations de la société civile intervenant dans le domaine des droits humains en général et en particulier ceux des femmes. Elle a vu le jour en 2013 et compte une soixantaine d’associations et d’ONG. La CONAMEB, qui s’est donné pour mission d’œuvrer à l’élimination du mariage d’enfants en luttant pour l’effectivité des droits a, donc décidé d’engager des actions fortes pour l’atteinte de ses objectifs. Il s’agi pour elle, en effet, de mettre à profit les politiques et autres acteurs dans la lutte. Et pour se donner plus de chance de réussir sa noble mission, elle a opté de s’appuyer sur la première Dame du Faso, Sika Kaboré, pour faire facilement passer le message.
C’est en effet, l’épouse du Président du Faso qui était à la tête de la délégation qui s’est rendue à l’Assemblée nationale le mardi 26 dernier. Mieux, c’est à elle que l’honneur et revenu d’exposer les préoccupations des visiteuses du jour au Président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé. « Je suis venue, avec la CONAMEB, rencontrer le Président de l’Assemblée nationale pour deux objets principaux. D’abord lui présenter nos félicitations et encouragements pour son élection à la tête de l’AN, ensuite lui montrer ce que nous faisons contre le mariage des enfants et exposer quelques préoccupations et attentes pour 2012 », a situé la porte parole Sika, à l’issue de son entretien avec le PAN. Ce qui tient à cœur les femmes de la CONAMEB, c’est de pouvoir, entre autres, organiser un plaidoyer sur l’accélération du processus d’adoption du nouveau Code des personnes et de la famille (CPF), de relever l’âge du mariage au Burkina et de lutter contre les mariages d’enfants hors officier de l’Etat civil. Et pour cela, elles comptent beaucoup sur les députés. « Le plaidoyer a pour cible l’Assemblée nationale. L’objectif est d’amener la représentation nationale à influencer le gouvernement notamment le ministre de la Justice et de la promotion des droits humains (porteur du projet de relecture du CPF) pour que le processus de révision soit accéléré et qu’il aboutisse dans de meilleurs délais à la table de l’AN en vue de son adoption », a davantage expliqué Sika Kaboré.
Et à l’entendre, le PAN a prêté une oreille attentive à leurs préoccupations: « En bon père, il a été sensible et a promis de s’atteler à organiser cette séance de plaidoyer à laquelle il sera lui-même présent, avec des représentants de différents ministères concernés », a confié la première Dame qui a émis le voeu de voir «son» document à la table de discussion lors de la session de mars 2018.

Halima K