Les chrétiens burkinabè ont célébré la nuit de Noël ce 24 décembre 2017. Cette année à la Cathédrale de Ouagadougou, le Cardinal Philippe Ouédraogo a invité les fidèles à accueillir la venue de Jésus dans la joie et à construire ensemble un monde plus juste, plus solidaire et plus tolérant.
« Noël constitue un message universel, un appel pressant pour chacun de nous », a indiqué le Cardinal Philippe Ouédraogo. Dans son homélie, l’Archevêque de Ouagadougou a expliqué que Noël constitue un appel au quotidien et non un anniversaire quelconque, ou une excellente occasion de festivité et de ripaille.
Pour lui, la naissance de Jésus est un appel à accueillir la lumière et la vie de Dieu. Et son incarnation donne sens à notre histoire humaine et à nos existences d’homme et de femme. A ce titre, il a invité les fidèles chrétiens à accepter d’accueillir Jesus et de « rester pleinement dans la lumière et la vie de Dieu. Et désormais nous connaissons en lui Dieu qui s’est rendu visible à nos yeux. Et nous sommes entrainés par lui, à aimer ce qui demeure invisible ».
En cette nuit sainte, l’Archevêque de Ouagadougou a eu une pensée pieuse pour tous ceux qui cherchent Dieu, dans la nuit, dans les ténèbres et qui « cherchent un sauveur dans leur détresse ou dans des groupes philosophico-exotérique vers Jésus, de tirer de l’abîme, des errements et de les combler de sa lumière ».
Aussi, a-t-il rappelé, qu’ « A Noël, il y a de l’espoir pour l’humanité. Le fils de Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne fils de Dieu. Prions donc pour tous les enfants du monde entier ».
« Construisons ensemble un monde plus juste, plus solidaire et plus tolérante»
Il n’a pas manqué de formuler des prières à l’endroit des pauvres, des faibles, car poursuit-il, « souvent il n’y a pas de place pour ceux qui sont faibles, pauvres, handicapés, les réfugiés, les étrangers éloignés de leur terre, les chômeurs, les opprimés, les veuves et orphelins, les prisonniers, les victimes des violences terroristes, et des actes d’incivisme. Tous ressemblent à l’enfant de la crèche».
Sur la situation politique de la nation, le Cardinal a signalé que l’histoire politique de notre pays nous a donné de constater des débordements dans les rapports entre concitoyens et une grave montée de violence et d’actes d’incivisme. Selon lui, une telle situation a gravement porté atteinte à l’intégrité physique ou morale des personnes et détruit des biens public et privé.
Il a, par ailleurs, demandé aux uns et aux autres de cesser toute culture de la violence en vue de « construire ensemble un monde plus juste, plus solidaire et plus tolérant ; gage d’un vivre ensemble plus fraternel dans une paix véritable et une prospérité durable », a-t-il conclu.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah