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Sidwaya N° 7467 du 25/7/2013

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Accès aux stages, un casse-tête au Burkina Faso
Publié le jeudi 25 juillet 2013   |  Sidwaya




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Décrocher un poste de stage dans une structure publique ou privée au Burkina Faso, c’est de plus en plus la croix et la bannière. Ainsi, des étudiants ou élèves des grandes écoles se retrouvent, souvent, dans de grandes difficultés.
Alors qu’il est connu et reconnu de tous, qu’il est parfois exigé aux étudiants de certaines filières de formation de faire un stage pour compléter leur cursus, afin de voir leur diplôme validé ! Il est donc parfois incompréhensible que la recherche d’un stage prenne de longues semaines, voire des mois. Chose qui ne devrait pas être le cas, quand on connaît l’intérêt de faire un stage, d’une part, pour l’étudiant et d’autre part, pour l’entreprise qui le reçoit. En effet, à entendre les spécialistes, le stage présente plusieurs enjeux pour l’étudiant (que son stage soit obligatoire ou optionnel). Il permet, en premier lieu, de valoriser le diplôme et les études en montrant aux futurs recruteurs que, en plus de la théorie, l’étudiant a cumulé de l’expérience et des compétences utiles à son futur métier. Toute chose qui contribue à étoffer le CV. Enfin, le stage peut également permettre de confirmer (ou non) l’intérêt pour telle ou telle profession, la réalité d’un métier étant souvent différente de l’idée que l’on s’en fait. Toujours à suivre les spécialistes, embaucher un stagiaire présente des avantages non négligeables pour l’entreprise. Car, même si le stagiaire est rémunéré par l’entreprise, elle tire toujours un profit du stagiaire du point de vue financier, puisqu’un stagiaire demeure toujours moins payé qu’un employé « classique ». De plus, un stagiaire peut apporter de nouvelles idées, voire une nouvelle dynamique à l’entreprise. Enfin, un stage peut permettre à l’entreprise d’embaucher le stagiaire, à l’issue de son stage, si l’entreprise et le stagiaire le désirent. Au regard donc de ces avantages partagés du stage, les entreprises et sociétés burkinabè devraient s’empresser de recevoir les stagiaires. Malgré tout, nombreux sont ces élèves et étudiants qui se retrouvent dans le désarroi, car, après avoir déposé leur dossier pour des stages, ils attendent longtemps, font des va-et-vient dans les couloirs des entreprises, pour après s’entendre dire qu’ils n’ont pas été retenus. Comment faire, quand toutes les portes se retrouvent fermées devant eux ? Il y a lieu d’agir, de faire changer la donne, car la situation devient préoccupante. Surtout avec le boom des écoles professionnelles et autres grands centres de formation dans lesquels les stages sont obligatoires. Pourquoi cette situation ? Est-ce la peur des stagiaires ? Que cachent ces entreprises, dans le fond ?
En tous les cas, rien ne saurait expliquer cette réserve de certains patrons d’entreprises et de grandes sociétés de la place, qui ressemble à de l’opacité. Il y a lieu de ne pas donner raison à ceux qui pensent, à tort ou à raison, que par ces temps qui courent, il faut connaître quelqu’un dans certaines entreprises ou sociétés, pour pouvoir bénéficier d’un stage. Sinon, vous avez beau déposé une tonne de demandes, vous ne recevez même pas, par courtoisie, un coup de fil pour vous dire que vous n’avez pas été retenu. Cela est vraiment dommage ! Car, on le sait, ce sont les mêmes entreprises qui, lors des recrutements, exigent l’expérience professionnelle. Comment acquérir une expérience professionnelle, quand on n’a pas eu la chance de faire des stages ?
Tout en félicitant, au passage, les entreprises et sociétés burkinabè qui n’hésitent pas à ouvrir leurs portes aux stagiaires, contribuant ainsi à leur formation, l’on est obligé d’interpeller celles qui se referment sur celles-mêmes, comme des escargots. Il est de leur devoir de contribuer à la formation de la jeunesse burkinabè. Et si ces entreprises ne le font pas, pourquoi l’Etat burkinabè ne prendrait-il pas des mesures, pour les y obliger ? Sans être considéré comme une intervention intempestive dans les affaires des uns et des autres, l’Etat peut demander aux entreprises et grandes sociétés burkinabè de prendre, par an, un certain nombre d’étudiants pour des stages. Ce sera faire œuvre utile, car beaucoup d’étudiants broient du noir, ne sachant parfois pas par où passer, pour accéder à un stage !

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