Du 23 au 26 juillet 2013, se tient à Ouagadougou, la première rencontre des directeurs du patrimoine culturel et des musées d’Afrique de l’Ouest. Initiée par la CEDEAO en collaboration avec le programme des musées de l’Afrique de l’Ouest (WAMP), cette rencontre a été présidée par Baba Hama, ministre de la Culture du Burkina Faso.
La protection et la valorisation des richesses culturelles sont d’autant plus importantes qu’elles font l’objet de multiples préoccupations et interrogations des chefs d’Etat, et d’institutions comme l’UNESCO. C’est dans cette optique que, la rencontre entre des directeurs du patrimoine et des musées de la zone CEDEAO et les experts du Programme des musées de l’Afrique de l’Ouest (WAMP) instituée en 1982 à Abidjan, s’inscrit. L’objectif de cette réunion est d’adopter un plan d’action commun pour une meilleure coordination, un meilleur développement du patrimoine culturel et des activités liées à sa gestion dans l’espace (CEDEAO).
Pendant trois jours, les participants venus des seize Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), s’attèleront entre autres à élaborer un plan d’action quadriennal (2013-2016), en faveur des richesses culturelles, à développer des programmes de formation pour la valorisation du patrimoine culturel de l’Afrique de l’Ouest. Aussi ils se pencheront sur la question de la protection du patrimoine culturel en temps de conflit. Selon Baba Hama, « il est important que les Etats membres de la CEDEAO échangent entre eux les bonnes pratiques en matière de protection des richesses culturelles ».
Des solutions tangibles à la protection du patrimoine culturel attendues
Pour lui, cette rencontre vient à point nommé, dans le contexte actuel où les Etats ouest africains ont commencé à développer des politiques culturelles, qui sont en phase avec les processus de développements économique et social. Et Baba Hama espère qu’à l’issue de cette réunion, les participants arriveront à dégager des solutions tangibles et urgentes pour la promotion et la protection du patrimoine culturel dans les pays, de même que pour le tourisme.
Par ailleurs, l’ouverture des travaux de cette réunion a été marquée par la prestation du concepteur de la « Bendrologie » Maître Titinga Pacéré, qui a émerveillé les participants avec sa troupe. En rappel, le Burkina Faso dispose depuis 2005 d’une politique culturelle qui a été relue quatre ans après sa mise en œuvre. Cette rencontre est donc la suite logique de la recommandation des ministres de la culture de la zone CEDEAO, lors de leur conférence qui s’est tenue en 2011 à Abuja (Nigeria).