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Assignation à résidence du général Djibrill Bassolé : « C’est le gouvernement qui tient la clé » (Mahamoudou Dicko)
Publié le mardi 19 decembre 2017  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par AO
Conférence de presse du parti la (NAFA) Nouvelle Alliance du Faso, sur la détention du Général Djibrill Yipénè Bassolé
Ouagadougou, lundi 18 décembre. Conference de presse du parti la (NAFA) Nouvelle Alliance du Faso, sur la détention du Général Djibrill Yipénè Bassolé au siège. Photo: Diko Président de la NAFA




Le 18 décembre 2017, le parti Nouvelle alliance du Faso était face à la presse pour donner une fois de plus de la voix sur la détention du général Djibrill Bassolé. En effet, le 7 décembre dernier, le groupe de travail du Conseil des droits de l’homme des Nations unies a rendu son avis définitif sur la détention de Djibrill Bassolé. « La privation de liberté de Monsieur Bassolé (l’assignation à résidence) est totalement arbitraire », rapporte le président par intérim de la NAFA, Mahamoudou Dicko. Pour lui, c’est le gouvernement qui tient la clé de la détention du général de gendarmerie.

Le 9 octobre passé, détenu jusqu’alors à la MACA pour son implication présumée dans le coup d’Etat du général Diendéré, Djibrill Bassolé a bénéficié d’une liberté provisoire puis a été assigné à résidence. Ses partisans estiment qu’il a quitté une prison de haute sécurité pour une prison de très haute sécurité. « Nous sommes inquiets de là où il se trouve aujourd’hui », précise-t-il. L’objet de la rencontre avec les journalistes est d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la « détention arbitraire du général ».

En effet, le 7 décembre le groupe de travail de l’ONU a tranché la question de la détention de Djibrill Bassolé. Selon la NAFA, la décision des experts est claire et sans ambiguïté et l’information capitale est que le gouvernement du Burkina Faso a perdu son recours puisque les experts affirment qu’il n’a pu apporter de preuves suffisantes pour le réexamen de sa décision. Par conséquent, l’avis indique que sa détention est arbitraire. La NAFA invite le gouvernement, qui a préféré se taire depuis la publication de l’avis définitif le 7 décembre 2017, à s’exécuter conformément aux recommandations du groupe de travail de l’ONU. Rapportant les propos du ministre de la Justice, René Bagoro, tenus dans un média de la place, la NAFA l’invite à se saisir de cette opportunité pour conformer ses actes à sa parole.

Au ministre de la Défense nationale, Jean Claude Bouda, à qui il est reproché d’outrepasser les décisions de justice pour continuer à séquestrer Djibrill Bassolé ils demandent d’annuler immédiatement l’arrêté portant assignation à résidence. Par la même occasion, la NAFA rappelle que c’est seul le respect du droit qui garantit la cohésion nationale, la paix sociale et la stabilité.

Pour les militants de cette formation politique, il ne fait pas de doute que leur leader est un prisonnier politique et victime de manœuvres politiciennes tendant à l’écarter de la scène politique nationale. En outre, ils sont formels que son assignation à résidence est le fait du gouvernement. Leur preuve ? L’arrêté n°2017/297/MDNAC/CAB du 13 octobre signé par le ministre de la Défense.

Ils ont également annoncé que le général a porté plainte contre le journal Le Reporter pour diffamation suite à ses écrits « Le vrai cerveau du coup d’Etat, le carnet secret du coup d’Etat. »


Lévi Constantin Konfé
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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