A la conférence de presse qu'il a organisée le 24 juillet 2013, le Mouvement populaire des jeunes (MPJ) a évoqué la question du Sénat qui divise l'opinion publique. S'il doit être mis en œuvre, il faut par ailleurs augmenter les salaires pour prendre en compte l'intérêt du peuple, selon le président Pascal Zaïda.
Tout commence et se termine par la position radicale du mouvement : le référendum, pour départager les Burkinabè sur la révision ou non de l'article 37 de la Constitution. Cette antienne, le Mouvement populaire des jeunes (MPJ) la chante depuis sa création.
La structure est d'autant confortée dans sa position que présentement la classe politique est divisée sur la question, avec des marches par-ci et des contremarches par-là.
Pour Pascal Zaïda, président du MPJ, les mouvements d'humeur contre ou pour le Sénat ne sont qu'un prétexte. A l'en croire, la vraie raison, c'est la révision de l'article 37 que les acteurs politiques refusent d'affronter courageusement. Pourtant, poursuit-il, il n'y a pas meilleur juge que le peuple lui-même, seul habilité à trancher le sujet.
Le MPJ est-il pour ou contre la mise en place du Sénat ? N'allez pas poser cette question à Pascal Zaïda car, dit-il, son mouvement s'attaque aux points "non consensuels" issus des travaux du Cadre de concertations sur les réformes politiques (CCRP) et non aux points consensuels.
Qu'à cela ne tienne, le Sénat aujourd'hui querellé, justifie M. Zaïda, n'est que l'affaire des hommes politiques, qui se contredisent pour leurs propres intérêts.
Mais cette "guerre" n'intéresse pas le peuple, qui cherche paix et liberté. Alors, se résout-il à dire, si le Sénat doit être mis en place, il faudra par ailleurs augmenter les salaires des travailleurs d'ici le mois de septembre pour tenir compte, dit-il, de l'intérêt du peuple.