La section de Ouagadougou de l’Aneb (Association nationale des étudiants burkinabè) a tenu une assemblée générale le 9 décembre dernier. Cette rencontre à en croire une déclaration parvenue ce mercredi 13 décembre 2017 à Fasozine, avait pour but de «faire le point aux camarades», le point sur la lutte engagée pour la levée des sanctions qui frappent l’étudiant Bahan Yénilo.
C’est l’amphithéâtre A600 de l’université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo qui a abrité ladite rencontre au cours de laquelle le bilan des actions menées ces dernières semaines par l’Aneb a été dressé.
Selon le document qui nous est parvenu, les étudiants se félicitent au sortir de ce rendez-vous, de la réussite de cette assemblée générale. Laquelle «a connu une forte mobilisation des étudiants, malgré la présence de la police qui a quadrillé l’amphi A600», fait remarquer le communiqué.
Ce rendez-vous s’est soldé par la prise de décisions: l’assemblé générale «donne jusqu’au soir du 20 décembre aux autorités pour la levée de la sanction [infligée à leur camarade Bahan Yénilo, Ndlr]. Dans le cas échéant, une grève de 48 heures sera observée dans les universités Ouaga 1 et Ouaga 2 les 21 et 22 décembre, ponctuée d’un sit-in le deuxième jour».
En outre, l’Aneb dit condamner les violences «instiguées» par les autorités universitaires et ministérielles. Tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés, elle invite les étudiants à «se démarquer des incitations à la violence». Aussi, un appel a été lancé aux étudiants, leur demandant faire front afin que soit levée la sanction qui frappe un des leurs.
Selon l’administration universitaire, l’étudiant Bahan Yénilo a été sanctionné par le Conseil de discipline de l’Université pour avoir agressé Karim Zango, un autre étudiant, le 16 mars dernier au sein du campus.
Ses résultats académiques de l’année 2015-2016 sont annulés, il a été suspendu de toute activité académique et ne pourra se réinscrire inscrire qu’après avoir accepté de se réconcilier avec Karim Zango.
L’Aneb de son côté dénonce une sanction «inique, disproportionnée et injuste», soulignant des irrégularités dans la procédure du conseil de discipline.
Début décembre, elle avait décrété une grève de 72 heures émaillée par des affrontements entre étudiants pro et anti-Aneb faisant des blessés.