Ouagadougou, 13 déc. 2017 - François Compaoré, frère cadet de l’ex président Blaise Compaoré, s’est opposé mercredi devant la Cour d’appel de Paris, à son extradition au Burkina Faso, pour être entendu sur l’assassinat le 13 décembre 1998, du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons.
«La Chambre du contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Paris a tenu, ce jour 13 décembre 2017 à 14 heures 30 précises, l’audience de notification à monsieur Paul François Compaoré de la demande d’extradition du Burkina Faso», indique un communiqué du ministère de la Justice burkinabè.
«A la question de savoir, comme la procédure l’exige, s’il consentait à être remis aux autorités judiciaires du Burkina Faso pour y être jugé, monsieur Paul François Compaoré a répondu ‘’non’’ », précise la même source.
«Le dossier a alors été renvoyé au 07 mars 2018 pour être plaidé au fond et la Chambre du contrôle de l’instruction rendra sa décision après cette audience», conclut le communiqué.
En rappel, M. Compaoré qui vit entre la France et la Côte d’Ivoire depuis la chute de son frère Blaise Compaoré en 2014, a été arrêté en fin octobre à Paris et interdit de quitter le territoire français, dans le cadre d’un mandat d’arrêt international émis par le Burkina Faso à son encontre.
La justice burkinabè souhaite l’entendre sur son implication présumée dans l’odieux assassinat (criblés de balles puis brulés) le 13 décembre 1998, de Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune.
Le journaliste d’investigation enquêtait sur la disparition de David Ouédraogo, alors chauffeur de François Compaoré.
ata