Suite à l’interview que nous a accordée le président du conseil d’administration du TOCSIN, nous avons reçu ce droit de réponse du Pr Albert Ouédraogo qui dit relever de « grossiers mensonges ». Entre autres, il explique la raison de son absence à la cérémonie commémorative du 20e anniversaire du TOCSIN. Lisez !
Monsieur le Directeur,
Je viens, par la présente, user de mon droit de réponse, suite à l’interview à vous accordée par le Président du Conseil d’administration (PCA) du TOCSIN, en marge du vingtième anniversaire de la création de l’association. Tout en me félicitant de la tenue d’un tel anniversaire qui prouve, si besoin était, que nous avions été des visionnaires en décidant de créer le TOCSIN, je m’étonne que le PCA, qui affirme par ailleurs que « nos rapports sont bons et qu’il n’y a pas d’animosité entre nous », se livre à certaines contre-vérités. Sont de celles-là :
- le fait d’affirmer qu’il m’a été demandé, suite à ma nomination au gouvernement, de présenter ma démission par écrit et
- le fait de dire que j’ai été nommé PCA du TOCSIN quand j’ai quitté le gouvernement.
Il s’agit-là de grossiers mensonges qui n’honorent nullement la personne qui les profère. Dois-je rappeler que lorsque j’ai été nommé au gouvernement, j’ai pris sur moi d’écrire, sans aucune contrainte, une lettre pour démissionner de mon poste de président afin de permettre à l’Association de continuer d’avoir sa liberté de ton et de manœuvre ? J’ai adopté la même démarche vis-vis du Conseil national des OSC où j’assumais le poste de Secrétaire national chargé des groupes thématiques et du suivi des politiques publiques. Si le TOCSIN a accueilli favorablement ma démission, il en a été autrement avec le Conseil national des OSC qui a estimé que je n’étais qu’en mission au sein du gouvernement et qu’à la fin de la mission, je devais rejoindre les camarades, sans aucune forme de procédure. C’est donc volontairement que j’ai refusé de continuer à présider aux destinées du TOCSIN afin d’éviter le mélange des genres.
La seconde contre-vérité tient à la date de ma nomination en qualité de PCA, qui n’est nullement intervenue après ma sortie du gouvernement. Il suffit pour cela de consulter les archives de l’association ou de se référer aux comptes-rendus des journaux qui ont couvert l’Assemblée générale qui s’est tenue le 7 juillet 2012 au CENASA et qui a vu le renouvellement du bureau et ma désignation en qualité de PCA du TOCSIN. A cette date, j’occupais le poste de ministre des Droits humains et de la promotion civique. Il est donc absurde d’affirmer que « c’est lorsqu’il a quitté le gouvernement qu’on l’a nommé PCA jusqu’à ce que la question du vote des Burkinabè de la diaspora crée un clash entre nous ».
Avant de terminer mon propos, je voudrais rassurer les uns et les autres quant à mon vœu de voir le TOCSIN mériter la confiance des compatriotes de l’intérieur et de la diaspora en réussissant la devise de l’Association, à savoir « Tous pour le Combat de la Solidarité et l’Intégration ». Ma non-présence aux cérémonies commémoratives du vingtième anniversaire du TOCSIN tient en réalité au fait qu’en date du 18 octobre 2016, le président du TOCSIN m’a adressé une correspondance inamicale dans laquelle il m’informait de ce qui suit : « vous avez pris librement la décision de démissionner du TOCSIN et de toutes les instances de l’Association. La conséquence logique est que vous n’avez plus le droit de vous prévaloir du statut de membre du TOCSIN et même d’assumer une quelconque représentation au nom de l’association ». J’en ai pris acte Monsieur le président du Conseil d’administration ! Mais de grâce, ne venez plus me relancer et vous désoler par la suite de mon éloignement, en tenant des propos du genre : « C’est déplorable qu’il ne soit pas venu. Sinon, il aurait été le bienvenu » !
Avec ma considération !
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments distingués.
Pr Albert OUEDRAOGO
Officier de l’ordre national