La Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement du Burkina Faso ont organisé, le mardi 23 juillet 2013 à Ouagadougou, un atelier de validation d’une étude portant sur le thème : « Quelles réformes du climat des affaires pour une transformation structurelle du secteur informel ».
Dans le but d’identifier une nouvelle génération de réformes du climat des affaires, la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement burkinabè ont réalisé une étude sur le thème : « Quelles réformes du climat des affaires pour une transformation structurelle du secteur informel ». Ils ont organisé, le mardi 23 juillet 2013 à Ouagadougou, un atelier de validation des résultats de l’étude.
Il s’est agi pour les participants d’examiner le rapport d’étude et de faire des recommandations pour une transition des acteurs de l’économie informelle vers l’économie formelle, sans impacter la viabilité de leurs activités. En vue de relever les défis de cette transformation, l’étude a proposé des actions volontaristes s’appuyant sur deux leviers. D’une part, l’adaptation des incitations visant à améliorer la productivité des micro-entreprises informelles et d’autre part, la réforme du cadre institutionnel et réglementaire, afin de rendre adéquat le développement des micro-entreprises. Ainsi pour atteindre cet objectif, l’étude a suggéré la mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation en lien avec le dispositif global de suivi de la Politique sectorielle de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (POSICA). Selon la représentante-résidente de la BAD, Ginette K. Nzau Muteta, la BAD a adopté une nouvelle stratégie décennale pour la période 2013-2022 dont la transformation structurelle de l’Afrique est au centre.
Et d’expliquer que cette stratégie vise à appuyer la réalisation des ambitions de l’Afrique de se transformer en un continent stable, intégré et prospère, qui soit doté d’économies compétitives, diversifiées et enregistrant une croissance inclusive et durable. Pour Madame Muteta, l’étude sur la transformation du secteur informel s’inscrit en droite ligne de la nouvelle stratégie. Celle-ci prend en compte « l’intégration régionale, la gouvernance, le développement des infrastructures, le secteur privé, les compétences et l’innovation technologique comme des facteurs-clés devant aider à la transformation du continent africain », a t- elle poursuivi. Par ailleurs, de son avis, l’étude s’inscrit en droite ligne des priorités de la Stratégie de croissance accélérée et du développement durable (SCADD) du gouvernement. Et l’une des conditions de succès de la SCADD est l’amélioration du climat des affaires pour le développement d’un secteur privé plus compétitif et plus dynamique. Mme Muteta a affirmé la disponibilité de son institution à accompagner le gouvernement du Burkina Faso dans la mise en œuvre des réformes pertinentes qui ont été identifiées, notamment à travers un prochain appui institutionnel dont la préparation sera entamée avant la fin de l’année 2013. A entendre Mme Muteta, « Le souhait de la BAD en organisant avec le gouvernement cet atelier de validation est de partager le rapport afin de recueillir les contributions et les critiques objectives sur les réformes proposées ».
Et d’ajouter que la BAD soutient l’identification des réponses pertinentes pour faire face aux contraintes de la transformation profonde du secteur informel en des micro-entreprises viables et performantes. Pour sa part, la représentante du ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Lydie Kientéga, a soulevé la nécessité d’entreprendre des actions cohérentes en faveur du secteur informel, afin de tirer davantage parti de son potentiel, à travers la prise de mesures incitatives à la formalisation.
Elle a souhaité que le rapport final de cet atelier soit un document consensuel qui va refléter de manière concrète, les attentes et les priorités de l’administration public, du secteur privé et des partenaires au développement. « Je puis vous assurer d’ores et déjà que les grandes décisions de cet atelier seront examinées par le gouvernement, afin de finaliser sa stratégie de formalisation des entreprises du secteur informel, en cours d’élaboration », a-t-elle soutenu.