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Barrage de Samendéni : des populations réclament la tête du ministre de l’Eau
Publié le mardi 12 decembre 2017  |  Sidwaya
Niouga
© Autre presse par DR
Niouga Ambroise Ouédraogo ,ministre de l’Eau et de l’Assainissement.




Des populations ont battu le pavé, le vendredi 8 décembre 2017, dans les rues de Bobo-Dioulasso, pour réclamer «justice et réparations pour les populations affectées par la construction du barrage de Samendéni».

Des populations affectées par la construction du barrage de Samendéni, non satisfaites de la mise en œuvre du protocole d’accord devant permettre leur délocalisation et leur réinstallation ont exprimé leur ras-le-bol, le 8 décembre 2017, dans les rues de Bobo-Dioulasso. «Les populations affectées par la construction du barrage de Samendéni opprimées dans leurs droits réclament justice et réparation», pouvait-on lire sur la banderole. Les manifestants ont ainsi battu le pavé de la place des Martyrs au gouvernorat des Hauts-Bassins pour remettre leur message au gouverneur, représenté pour la circonstance par le secrétaire général de la région, Bernard Beba. «Le protocole d’accord-cadre, signé avec le gouvernement, souffre sur le fond et la forme, car, il exclut la majorité des populations affectées», selon le porte-parole des manifestants, par ailleurs président de la Maison des associations et mouvements pour le développement des Hauts-Bassins (MANDE/HB), Kalifa Job Millogo. Selon lui, le mémorandum du cadre de concertation des populations affectées par la construction du barrage prend seul en compte les chefs coutumiers et de villages. Ce mémorandum, a-t-il dit, ne répond pas à leurs réalités et aspirations. «Il est taillé sur mesure aux seuls avantages de ses concepteurs dont le ministre en charge de l’eau, Niouga Ambroise Ouédraogo, le coordonnateur du Programme de développement intégré de la vallée de Samendéni (PDIS), Abdoulaye Ouédraogo et son président Abdouramane Sidiki Ouattara», a-t-il soutenu, exigeant ainsi leur démission. Ces populations affirment ne plus faire confiance à leurs représentants au sein du Cadre de concertation des populations affectées par la construction du barrage. Pour le représentant des manifestants, ce cadre s’est transformé en un parti politique alors qu’à sa création, il était une association apolitique et non lucratif. Pour une sortie de crise «apaisée», les manifestants réclament la suspension des activités de la coordination du PDIS, l’arrêt du chantier du barrage, la mise en place d’une commission adhoc d’apurement des litiges, la compensation des populations touchées par la construction du barrage, entre autres.

Boudayinga J-M THIENON
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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