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Protection sociale: des mouvements syndicaux de 17 africains dénoncent la faiblesse des mécanismes mis en place
Publié le lundi 11 decembre 2017  |  Agence de Presse Africaine
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© Ministère par D.R
Le gouvernement à travers le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Clément Sawadogo, a signé un protocole d`accord avec le Syndicat des agents du Trésor du Burkina (SATB) le 29 mai 2017 à Ouagadougou




Des représentants de mouvements sociaux et syndicaux et cadres gouvernementaux issus de dix-sept pays africains dont la Côte d'Ivoire, ont dénoncé la faiblesse dans la mise en œuvre d'une protection sociale effective pour tous et pour toutes en Afrique à l'issue d'un conclave tenu à Abidjan en marge du sommet Union africaine - Union Européenne qui a eu lieu les 29 et 30 novembre derniers dans la capitale économique ivoirienne.

«Dans l'ensemble de nos pays, nous identifions plusieurs défis et faiblesses dans la mise en œuvre d'une protection sociale effective pour tous et pour toutes», rapporte une déclaration desdits mouvements transmise lundi à APA.

Au nombre desdites faiblesses, la déclaration énumère entre autres, la non-ratification et la non-application des instruments de l'Organisation internationale du travail (OIT) relatifs à la protection sociale, le déficit dans la gestion des caisses de protection sociale et le faible accès des travailleurs et travailleuses de l'économie informelle aux systèmes de protection sociale.

« La protection sociale est un droit humain. Elle joue un rôle essentiel pour réduire la pauvreté et les inégalités et favoriser un développement durable et inclusif », estiment cependant lesdites organisations ajoutant « qu'aujourd'hui, 73% de la population mondiale et 90% de la population en Afrique restent exclues d'une protection sociale adéquate ».

Les jeunes et les femmes dont l'activité professionnelle s'effectue principalement dans le cadre de l'économie informelle ou des situations de travail précaires, révèle par ailleurs le document, sont particulièrement désavantagés. L'absence d'une protection sociale, le chômage, le sous-emploi, le bas salaire et la pauvreté des familles font partie des principaux facteurs qui poussent les jeunes à migrer, analysent-ils également.

« Fort de ces constats, nous lançons un appel aux gouvernements africains, aux organisations régionales et continentales africaines, aux gouvernements européens, à l'Union européenne et aux organisations de mettre la protection sociale au cœur de leurs politiques et la collaboration entre nos pays africains et l'Union européenne », poursuit la déclaration indiquant des recommandations aux gouvernements et organisations intergouvernementales africaines et aux gouvernements européens.

Aux gouvernements africains, le document recommande entre autres, de ratifier et transcrire dans les législations nationales les conventions de l'OIT relatives à la protection sociale, mettre en place et faciliter des cadres de concertation sur la protection sociale avec l'implication effective de tous les acteurs pertinents et développer des politiques réelles sur l'employabilité.

Quant à eux, ces mouvements sociaux se sont engagés au terme de ces assises, à renforcer l'organisation des travailleurs et travailleuses de l'économie informelle, à s'investir de manière proactive dans le dialogue et la réflexion sur l'extension de la protection sociale avec les gouvernements et organisations régionales.

Les mouvements sociaux, auteurs de ladite déclaration, sont issus de 17 pays africains dont la Côte d'Ivoire, l'Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Bénin, le Ghana, le Mali et le Sénégal.

PIG/lb/ls/APA
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