La presse burkinabè, notamment celle en ligne, commente ce samedi l’actualité nationale marquée par l’incendie, la veille, de la mairie de la commune de Saponé (environ 30 km au sud de Ouagadougou), ainsi que la plainte du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) contre le ministre de la Sécurité Simon Compaoré.
« Justice: l’opposition dépose une plainte contre Simon Compaoré», titre le journal en ligne Fasozine.com qui publie l’intégralité du communiqué du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) à ce sujet.
Dans le document signé du service de communication du CFOP et daté d’hier vendredi 8 décembre, il ressort que le motif de la plainte est l’apparition, courant fin octobre, du ministre Compaoré dans une vidéo où il est paré d’un gilet pare-balle et détenant une arme à feu.
Burkina24.com, un autre média en ligne, se veut davantage précis lorsqu’il titre: «Zéphirin Diabré (Chef de file de l’opposition politique, Ndlr) affirme avoir porté plainte contre Simon Compaoré».
Quant à Lefaso.net, il mentionne: «Simon Compaoré en arme de guerre lors d’une opération: L’Opposition politique porte plainte», illustrant l’écrit par la photo du ministre Compaoré.
Dans la même dynamique, le journal privé Le Quotidien affiche: «CFOP: Une plainte contre Simon Compaoré pour détention illégale d’arme à feu».
Ce quotidien, le seul qui parait les samedis au Burkina Faso, consacre sa manchette au drame survenu dans la commune rurale de Saponé, localité située à une trentaine de kilomètres au sud de Ouagadougou où la mairie a été incendiée par des habitants.
Le journal qui présente en première page les images de l’édifice incendié, relate dans l’article que l’incident est survenu dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 décembre.
Et de faire remarquer que pour le maire de la localité, Abdoulaye Compaoré, «c’est un acte criminel».
En effet, renchérit Burkina24.com, «pour le maire de la commune de Saponé, ce feu est d’origine humaine car des bidons ayant contenu un combustible ont été retrouvés sur les lieux. De même, les fenêtres du bâtiment ont été forcées».
Le confrère cite le maire qui déclare : «C’est une œuvre humaine, c’est un incendie criminel. C’est un acte prémédité. C’est un groupe d’individus qui a maille à partir avec la mairie».
ALK/od/APA