Plus de 400 sites d'orpaillage avec une capacité de production de plus de neuf tonnes d'or ont été enregistrés au Burkina Faso au premier trimestre de l'année 2017 par une commission d'enquête nationale, a-t-on appris jeudi de source officielle.
Le ministre de la Communication Remis Dandjinou qui donné l'information a l'issue du Conseil des ministres a indiqué que seulement 2,7 tonnes des 9,5 tonnes produites par ces sites sont effectivement achetés via les comptoirs officiels.
Il a précisé que le gouvernement a pris des mesures afin de faire face à l'exportation frauduleuse de l'or issu de l'orpaillage. Le Burkina possède 115 comptoirs dont 54 valides.
L'année dernière, les recettes de l'exploitation minière s'élevaient à 189,9 milliards de Fcfa, soit une hausse de 12,8% par rapport à 2015.
En mai 2017, le pays a procédé à une réglementation de la vente d'or avec la création de l'Agence nationale d'encadrement des exploitations minières artisanales et semi-artisanales (ANEEMAS).
Le phénomène de l'exploitation sauvage de l'or a pris de l'ampleur au Burkina Faso, qui a connu un boom minier ces dix dernières années. Depuis 2009 l'or est devenu le premier produit d'exportation devant le coton.
Selon les chiffres officiels, près de 1,2 million de personnes sont recensées sur les sites d'orpaillage et les éboulements meurtriers sont fréquents.
Fin janvier 2015, l'éboulement d'une mine d'or artisanale a fait 9 morts et 10 blessés.
Fin avril 2015, une trentaine de personnes étaient restées bloquées durant plusieurs heures sous les décombres d'une mine artisanale à Djibo, dans le nord du pays, faisant des morts. Fin