Le Cadre de concertation des ONG et associations actives en éducation de base (CCEB) dans son « Programme multi acteurs » (PMA) a organisé du 27 au 29 novembre 2017 à son siège à Ouagadougou, une formation de formateurs en approche genre et développement aux jeunes des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre- Sud, de l’Est et du Nord. C’est une formation qui vise à lutter contre les inégalités entre hommes et femmes.
«La prise en compte du genre est devenue une exigence transversale à prendre en compte de façon transversale, spécifique et systématique », indique un document du CCEB. C’est dans cette dynamique que le PMA a commandité cette formation pour permettre à son personnel-cadre des régions de maîtriser l’approche et les outils genres afin de les utiliser efficacement dans les différentes initiatives de développement. C’est la sociologue et directrice de la promotion du genre au ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Valian Sylvie Zoundi qui a coassuré la formation durant ces 3 jours. « Nous leur avons fait comprendre ce que l’on entend par genre et pourquoi on doit prendre en compte le genre dans notre contexte, les enjeux liés au développement », a-elle dit, ajoutant « qu’on a abordé les différentes notions liées au genre. Il s’agit de l’accès. Ces jeunes doivent travailler dans les domaines agrosylvopastoraux. On sait qu’à ce niveau, il y a un problème d’accès au foncier. On comprend par des besoins pratiques, les intérêts stratégiques ». Après ce module, la sociologue explique qu’ils ont également abordé « les outils qu’on peut utiliser pour analyser un projet pour savoir s’il est sensible au genre ou pas. Ils ont utilisé ces outils pour appliquer sur les projets dont ils sont en train de mettre en œuvre ». Une restitution a été faite en plénière et des insuffisances ont été relevées « et eux-mêmes ont dit comment on doit procéder pour pouvoir résoudre les insuffisances qui ont été constatées ». Selon la formatrice, « au retour dans leurs localités respectives, ils pourront transmettre ce qu’ils ont appris à ces ceux qui n’ont pas pu être là pour la formation. Pour la mise en œuvre du projet sur le terrain, ils vont essayer de tenir compte du genre tout au long du processus de la mise en œuvre du projet ». Les participants selon la formatrice, pensaient que c’était accorder des faveurs aux femmes « mais à la fin, ils ont compris que c’est une complémentarité et non un dualisme. Cela participe à un équilibre au niveau du foyer ». Pour la directrice de la promotion du genre au ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, « au Burkina Faso il y a un problème de genre. Les gens analysent les rapports hommes-femmes pour voir là où il y a déséquilibre. Mais le diagnostic montre qu’il y a des inégalités en défaveur des femmes. Il y a un certain nombre de mesures qui ont été prises au niveau national pour essayer de résoudre ces problèmes ».
Adama SALAMBERE