L’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la justice (AJIR), le Front des forces socialistes (FFS), le Parti du peuple républicain (PPR) et le Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS) se sont regroupés au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès (UDP). Les initiateurs de cette nouvelle formation politique progressiste de gauche et membre de la majorité présidentielle l’ont présentée à la presse, le mercredi 6 décembre 2017 à Ouagadougou.
L’Union fait la force, dit-on. En vertu de ce dicton populaire, l’AJIR de Adama Kanazoé, le FFS de feu Norbert Michel Tiendrébéogo aujourd’hui dirigé par Nebnoma Edouard Zagré, le PPR de Tambi François Kaboré et le RDS de Ouindélassida François Ouédraogo qui se réclament tous de gauche, ont créé l’Union pour la démocratie et le progrès (UDP). Lors de la conférence de presse de présentation de ce regroupement de quatre partis politiques, son président en exercice, Tambi François Kaboré, a rappelé que la présence géographique de certains partis politiques se dispute avec le cadre familial ou amical. Persuadé que le regroupement des partis partageant les mêmes valeurs et principes accroît leur efficacité, les quatre partis, selon Tambi Kaboré, ont mis en place ce cadre d’expression, de concertation et d’action d’obédience progressiste, membre de la majorité présidentielle. L’UDP, a-t-il précisé, a pour objectifs de définir et appliquer non seulement une position concertée et consensuelle sur les questions d’intérêt national, mais aussi une stratégie électorale susceptible de renforcer sa représentativité à l’hémicycle et dans les conseils municipaux.
L’Union qui s’est dit ouverte à tout parti politique de valeurs et idéaux progressistes, compte travailler à élargir son champ. «A l’étape actuelle, l’UDP est une union et … chaque parti garde une certaine autonomie qui lui permet d’entreprendre des actions individuelles qui ne soient pas en contradiction avec les valeurs et idéaux de l’UDP», a spécifié son président en exercice.
A la suite des nombreuses questions des hommes de médias sur une possibilité de candidature unique à l’élection présidentielle, de listes communes de candidats aux autres élections, Adama Kanazoé s’est voulu clair. «Pour l’instant, il s’agit d’une union. Nous travaillerons à faire très bientôt une fusion des quatre partis et de tous les autres qui se joindront à nous, en un parti unique. De ce fait, il va de soit que nous ayons un candidat unique», a-t-il confié. L’UDP est-il l’embryon de ce supposé grand parti de gauche que feu Salifou Diallo devait créer ? Pour les conférenciers du jour, il n’en est rien puisque l’Union était en projet depuis plus d’une année et même que Salifou Diallo en avait été informé. Ils ont également botté en touche la question de savoir si ce regroupement ne l’est pas pour des partis politiques en perte de vitesse au regard des démissions enregistrées, entre autres, au sein de l’AJIR et du FFS.
«Conformément à l’esprit de l’insurrection populaire de 2014 qui recommande de taire les intérêts égoïstes au profit des attentes des populations, les quatre partis ont simplement décidé de fédérer leurs énergies pour mieux participer aux efforts de résolution durable des préoccupations des Burkinabè», ont conclu les animateurs de la conférence de presse.
Jean-Marie TOE