La direction générale des services vétérinaires a organisé, le lundi 27 novembre 2017 à Bobo-Dioulasso, un atelier de sensibilisation et d’information des acteurs impliqués dans la gestion des foyers de charbon bactéridien.
« Le charbon bactéridien est une maladie contagieuse très grave qui affectent les animaux, y compris l’homme »,selon le directeur général des services vétérinaires, Joseph Savadogo. C’est également une zoonose sévissant de manière permanente au Burkina Faso, c’est-à-dire une maladie commune à l’homme et aux animaux, a-t-il ajouté. Dans le cadre de la lutte contre cette maladie, le Burkina Faso a reçu une subvention de l’UEMOA sous forme de projet, dénommée « Projet de contrôle du charbon bactéridien au Burkina Faso ». L’objectif de ce projet est le contrôle efficace du charbon bactéridien. A cet effet, la direction générale des services vétérinaires a organisé, le lundi 27 novembre 2017 à Bobo-Dioulasso, un atelier de sensibilisation et d’information des acteurs impliqués dans la gestion des foyers de charbon bactéridien. Cet atelier visait à informer et sensibiliser les services techniques, l'administration générale, les autorités locales et les éleveurs de la région, sur les effets néfastes du charbon bactéridien en vue de leur implication « effective »dans la lutte contre ladite maladie. Joseph Savadogo a souhaité qu’à l’issue de cette rencontre, les participants puissent prendre des mesures en concertation avec les services techniques et de servir de relai. La contamination chez l’homme se fait par consommation de viande d’animaux infectés oupar inhalation des spores, et par contact de produits d’animaux infectés tels que la viande, la laine ou le cuir, a laissé entendre M. Savadogo. Selon lui, le charbon bactéridien est dû à une bactérie nommée « Bacillus anthracis ». Une fois au sol, cette bactérie peut durer près de 100 ans, d’où l’appellation « champs maudits » dans lesquels les animaux peuvent s’infecter pour toute la durée de vie des spores. Pour y faire face, il a conseillé aux populations, de s’abstenir de manipuler ou de consommer les cadavres d’animaux. « Lorsque des animaux sont infectés, il faut consulter les services vétérinaires. Au niveau humain, si des cas suspects se présentent, il faut s’adresser aux services sanitaires qui vont certainement travailler avec les services vétérinaires », a-t-il poursuivi. Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, en président la cérémonie d’ouverture, a laissé entendre que les derniers foyers datent respectivement d’avril 2017 à Bama dans les Hauts-Bassins et en mai 2017 à Bousséra, au Sud-Ouest. La persistance de cette maladie malgré les efforts des services vétérinaires, entraine sur le terrain, à l’en croire, la mortalité d’animaux et des pertes en vie humaines. Par ailleurs, Antoine Atiou a invité les participants à des échanges fructueux afin d’améliorer la gestion des foyers de charbon bactéridien.