Les 18 et 21 novembre derniers, la direction régionale des Droits humains et de la promotion civique du Nord (DRDHPC-N) a procédé à une campagne de sensibilisation sur le civisme dans cinq établissements scolaires (lycées et collèges) de la région du Nord, à travers une série de conférences sur le thème : « Le respect du bien public et des symboles de l’Etat », sous la supervision de Seydou Sourabié, directeur régional en charge de la promotion civique du Nord, par ailleurs l’un des conférenciers. Ces séances de sensibilisation ont connu une forte mobilisation des élèves dans les différents établissements.
La montée de l’incivisme et ses conséquences négatives sur la paix et la stabilité rappellent que la paix et la promotion du civisme sont des valeurs qui ne sont jamais définitivement acquises. Les valeurs de tolérance, de paix, du dialogue et de sens de la responsabilité qui ont autrefois caractérisé les Burkinabè sont en train de faire place à la violen- ce, à la destruction des symboles de l’Etat, à la défiance de l’autorité publique et à la destruction des biens publics et privés. Il convient donc de les préserver et de les promouvoir à travers une éducation continue des populations aux droits humains et au civisme.
C’est fort de ce constat que le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique (MJDHPC), à travers sa direction régionale du Nord, a initié des conférences dans 5 établissements de la région du Nord, les 18 et 21 novembre derniers sur le thème : « Le respect du bien public et des symboles de l’Etat ». Objectifs : inculquer aux élcves de ces établissements, les valeurs de civisme et de citoyenneté empreintes de respect des biens publics et des symboles de l’Etat. Les établissements ayant bénéficié de cette campagne de sensibilisation sur le civisme sont les lycées départementaux de Arbollé, Kirsi, Bokin, Ouindigui et le lycée municipal Toussaint l'ouverture de Yako. Ces séances de sensibilisation des élèves sur les valeurs du civisme et de la citoyenneté responsable vont susciter en eux, un changement de comportements.
Les communications ont été animées par les agents de la DRDHPC, au nombre de cinq, au regard de leurs expériences et compétences en matière du civisme. Le choix de ce public n’est pas fortuit au regard du phénomène de l’incivisme qui prend de plus en plus de
l’ampleur dans les établissements secondaires du pays. En effet, on a enregistré une participation moyenne de 200 élèves par établissement, soit environ 1 000 élèves pour l’ensemble des conférences.
Seydou Sourabié, directeur régional en charge des droits humains et de la promotion civique, par ailleurs l’un des conférenciers, après avoir salué la forte mobilisation des élèves, ce qui
témoigne de l’importance et de l’intérêt accordés à ce thème, a remercié les autorités administratives provinciales, ainsi que les chefs d’établissements qui n’ont ménagé aucun effort pour assurer la tenue de ces différentes conférences.
Quant aux participants, ils ont accueilli à juste titre l’initiative du ministère à travers sa direction régionale pour ses conférences à eux dédiées. Ils l’ont fait remarquer par leur mobilisation lors du passage des conférenciers dans les établissements respectifs. Débuté depuis le 18 novembre 2017 avec les lycées de Yako, Arbollé, Kirsi et Bokin (Passoré), c’est le lycée de Ouindigui (Loroum) qui a mis fin à cette série de conférences. Cette série de sensibilisations a pris fin sur une note d’espoir non seulement de la part de la direction régionale, mais aussi des bénéficiaires qui ont pris conscience de l’enjeu du civisme et des conséquences désastreuses de l’incivisme sur leur avenir.
En rappel, depuis sa création en 2002, le ministère en charge des droits humains œuvre inlassablement à la promotion et à la protection des droits humains au Burkina Faso. A travers l’organisation des activités de sensibilisation, le ministère vise un changement de comportements des populations respectueux des droits humains et du civisme. Si l’on peut se satisfaire de l’éveil des consciences des populations sur l’exercice de leurs droits, il n’en demeure pas moins que la promotion du civisme constitue un grand défi pour le gouvernement du Burkina
Mahamoudou ZONGO
( Correspondant )