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Vente d’esclaves noirs en Libye : Des panafricanistes en grève de la faim
Publié le mardi 5 decembre 2017  |  Le Pays
Esclavage
© FasoZine par DR
Esclavage de migrants en Libye: des organisations de la société civile ont exprimé leur mécontentement à Ouagadougou




Le Mouvement fédéraliste panafricain pour la création des Etats africains unis en moins d’une génération (M.F.P.A/Burkina E.A.U) a animé une conférence de presse le vendredi dernier, dans la salle de conférence de la direction des Politiques de population (DPP) située à la direction générale du Développement territorial. Le mouvement a donné sa lecture de la visite du président français au Burkina Faso et sur la situation de l’esclavage en Libye.

Même après son départ, la visite du président français, Emmanuel Macron, au Burkina Faso, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. L’environnement organisé autour de son accueil n’a pas du tout été du goût du Mouvement panafricain pour la création des Etats africains unis en moins d’une génération (M.F.P.A/Burkina E.A.U). «Nous sommes déçus de l’attitude des autorités de notre pays, qui semblent n’avoir pas compris toute la symbolique qui sous-tendait la visite du président français au Burkina Faso », a regretté le président dudit mouvement, Idrissa Diarra. Pour lui, le choix du Burkina Faso par Emmanuel Macron se justifie par le fait que le Burkina Faso est un pays de référence, au regard de son histoire récente caractérisée par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, sa résistance au putsch manqué et son élection démocratique incontestée. Cette visite devrait être plus ouverte et par conséquent, les autorités devraient respecter le pluralisme des opinions et la tolérance envers ceux qui ont des voix opposées comme les anti-néo impérialistes, les fédéralistes et les panafricanistes. « Nos autorités ont passé le temps à dénigrer ces personnes-là. On n’a pas eu droit à l’espace qui était normal à notre hauteur pour donner des clarifications sur l’enjeu même de notre combat. L’enjeu de notre combat, c’est l’école burkinabè, c’est la langue nationale. Et il ne faut pas que nos autorités ratent ce rendez-vous, parce que Macron lui-même insiste sur l’apprentissage de la langue nationale pour les investisseurs qui vont venir », a-t-il martelé. C’est pourquoi les fédéralistes ont déploré cet état de fait ainsi que le musèlement de la presse et la suspension des cours pendant la visite du Président français. Ils souhaitent en outre que le panafricanisme soit enseigné dans les écoles africaines. Quant au deuxième point de la conférence qui porte sur la résurgence de l’esclavage en Libye, le porte-parole du mouvement, après avoir condamné la pratique dès les premières heures, a invité les membres du MFPA/Burkina ainsi que les sympathisants à observer une grève de la faim durant trois jours et ce du samedi 2 au lundi 4 décembre 2017 pour, dit-il, « témoigner notre solidarité envers nos frères et sœurs qui sont privés de leur liberté mais aussi interpeller notre humanité afin qu’elle ne tombe pas aussi bas». Même si le phénomène de l’émigration clandestine est l’une des causes du retour de l’esclavage en Libye, Idrissa Diarra estime qu’on ne peut pas l’empêcher, qu’elle soit clandestine ou légale, car elle reste un droit naturel pour l’homme et le déséquilibre criard entre l’Afrique et l’Occident accentue le phénomène. Cependant, les fédéralistes sont contre les tragédies causées par ce phénomène migratoire qui touche plus les Africains. Ils envisagent donc des actions pour atténuer le phénomène. Il s’agit principalement d’un festival fédéraliste panafricain en avril 2018, un colloque international au mois de septembre, un fonds fédéraliste Thomas Sankara pour permettre l’autonomie des organisations panafricanistes et des campagnes de sensibilisation de masse.

Madi ZOUNDI (Correspondant)
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