Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a tenu ce matin à la Bourse du travail de Ouagadougou une conférence de presse. Il a fait part aux Hommes de média de deux préoccupations majeures que sont, l’état de mise en œuvre de son protocole d’accord avec le gouvernement et le procès à venir d’un de ses membres.
Face aux hommes et femmes de média ce lundi matin, le SYNTSHA a fait le point de ses différentes revendications dont certaines à coup de grève ont abouti à la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement en mars 2017. Mais selon le Secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo qui a lu la déclaration liminaire, à ce jour pas grand chose a bougé entre les lignes. « A ce jour deux réunions ont été tenues respectivement en Juin et en Septembre 2017. Le dernier rapport du comité de suivi indique un taux de 61,76% de réalisation des engagements à court terme. Ce taux quantitatif ne reflète pas le poids des questions à résoudre, c’est-à-dire la différence d’impact entre les revendications », a t-il relevé.
A l’en croire en effet, au plan quantitatif, les questions de carrière, de rémunération salariale et indemnitaire et de transparence dans la gestion des services, restent encore pendantes. Pour d’autres revendications, les solutions annoncées ne sont pas encore effectives sur le terrain », a t-il ajouté avant de faire l’état des lieux de la mise en œuvre de chacune des préoccupations qui, dans l’ensemble, n’a pas véritablement avancé. « Au total, comme on le constate, l’état de mise en œuvre des engagements à court terme n’est pas suffisant et soulève du même coup de légitimes inquiétudes à propos du respect des engagements pris à moyen et long terme », a conclu l’orateur du jour.
Se prononçant également sur la situation d’un des leurs, Nonguebzanga Kaboré, convoqué pour un procès le 13 décembre prochain pour « non assistance à personne en danger et d’homicide involontaire », le SYNTSHA a estimé qu’il s’agit d’un procès pour fait de grève. En rappel, en novembre 2012, une parturiente a perdu la vie au CMA de Séguénéga par manque de prise en charge alors que des agents de santé, à l’image de Nonguebzanga Kaboré, de garde ce jour là, observaient une grève de 96h à l’appel du Syndicat. Ce dernier avait donc été révoqué par le Conseil des ministres au motif de non assistance à une patiente. Mais pour le SYNTSHA, « le camarade n’a pas commis de délit en observant une grève déclenchée conformément à la réglementation en vigueur au Burkina». A cet effet, le Syndicat a appelé les travailleurs de la Santé à se mobiliser pour le respect de leurs droits et a invité le gouvernement à respecter ses engagements.
Halima K