L’association Belwet a scellé un partenariat avec la Centrale d’intrants et de matériels agricoles (CIMAGRI), le jeudi 30 novembre 2017, à Bobo-Dioulasso. Ce partenariat vise à vulgariser le Mung bean, une nouvelle variété de haricot à haut rendement et d’éléments nutritifs.
L’association Belwet du Larlé Naba Tigré et la Centrale d’intrants et de matériels agricoles (CIMAGRI) sont en tandem pour promouvoir une nouvelle variété de haricot, à savoir le mung bean. Les deux structures ont signé un partenariat le jeudi 30 octobre 2017, à Bobo-Dioulasso. Selon le Larlé Naba Tigré, pèlerin pour la vulgarisation de cette légumineuse d’origine indo-birmane, le Mung bean est une solution à l’insécurité alimentaire. «Nous sommes venus signer ce partenariat pour lever la faim aussi bien dans les Hauts-Bassins que dans tout le Burkina Faso», a déclaré le Larlé Naba. A l’entendre, les premières productions dans la région des Hauts-Bassins, débuteront incessamment, sous forme de culture de contre-saison. «375 hectares de culture de Mung bean vont être pratiqués en contre-saison et les semis débuteront au mois de décembre 2017», a annoncé le Larlé Naba.
Trois kilos ont produit 100 tonnes
Selon le promoteur de cette variété, trois ans après avoir eu la première semence de Mung bean, les résultats sont assez convaincants. «Aujourd’hui, les trois kilogrammes que le Dr Issa Drabo m’a donné en 2014 ont produit plus de 100 tonnes actuellement. Et je pense que nous ne pouvons pas avoir mieux », a témoigné Le Larlé Naba Tigré. Il a fait comprendre qu’il a récolté près de huit tonnes de Mung bean, sur une superficie de cinq hectares qu’il a exploitée la saison écoulée à Sourgbila (dans la province du Kourwéogo). En plus d’être prolifique, le haricot en question, à s’en tenir à son promoteur, a aussi des vertus nutritives et thérapeutiques, scientifiquement démontrées. «Un kilogramme de ce niébé peut nourrir 10 personnes. Au Burkina Faso, il n’y a pas cette légumineuse qui ait un pareil potentiel», a fait savoir le Larlé Naba. Et d’ajouter qu’il permet également de réguler la tension, et même de guérir du cancer, car contenant beaucoup de protéines et d’antioxydants.
Le Mung bean, permet, en plus de lutter contre la faim, d’améliorer l’économie du monde rural, foi du Larlé Naba.
Au niveau central, le kilogramme de Mung bean est acheté à 300 FCFA. Le Directeur général de la CIMAGRI, Nestor Yérima, a aussi reconnu cette vertu économique de la légumineuse.
Le kilogramme est à 300 FCFA
«Le Mung bean s’emploiera à l’éclosion d’un essor économique au sens vrai du terme, au profit des producteurs agricoles», a affirmé Nestor Yérima, satisfait de ce partenariat. Il a fait savoir que sa société a fait de la filière céréalière, son cheval de bataille. «Depuis trois ans, la CIMAGRI s’emploie dans la fourniture d’intrants spécifiques, de matériels et d’équipements agricoles», a souligné M. Yérima. Ce partenariat naissant dont l’objectif principal est l’amélioration des performances agricoles, à l’écouter, débouchera sans doute à la souveraineté alimentaire et nutritionnelle. Le premier responsable de la CIMAGRI a, à l’occasion, invité son réseau de 5000 producteurs, et tous ses partenaires à propulser l’initiative de la production du Mung bean. Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou, témoin de la mise en place dudit partenariat, a salué l’initiative.
Il a pris l’engagement d’accompagner les nouveaux partenaires dans la réalisation de leur projet. Et ce d’autant plus que sa commune, a-t-il fait remarquer, avec ses 36 villages, constitue une zone par excellence de production agricole.
Alpha Sékou BARRY