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Développement local : Dialogue entre société civile et élus locaux
Publié le mercredi 29 novembre 2017  |  Sidwaya
Décentralisation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Décentralisation au Burkina : une conférence internationale en vue
Vendredi 24 juillet 2015. Ouagadougou. Palace hôtel. Le Laboratoire citoyennetés a organisé un dîner de presse en prélude à la conférence internationale sur le thème "Renouveau de la décentralisation au Burkina Faso : quelles propositions de réforme pour la prochaine décennie ?" prévue du 28 au 30 juillet prochain dans la capitale burkinabè




Sous l’initiative du panel de contrôle citoyen soutenue par le Laboratoire-citoyennetés, il a été organisé, les 23 et 24 novembre 2017 à Koudougou, une journée de dialogue entre organisations de la société civile et élus locaux dans l’optique de renforcer la gouvernance locale.

Un espace de dialogue entre élus locaux et citoyens à travers le panel d’usagers dont le but principal est de renforcer la gouvernance au niveau local est une initiative du Labo-citoyennetés pour le renforcement de la gouvernance locale. Des communications suivies d’échanges ont constitué l’essentiel des travaux qui, selon le secrétaire permanent du Laboratoire-citoyennetés, Armand Kaboré permettront une meilleure connaissance de l’outil du panel de contrôle citoyen, d’une part, et, d’autre part, aux élus locaux et services techniques de disposer d’informations sur l’état de fonctionnement des services publics tels que les infrastructures marchandes, l’éducation, l’eau potable et l’assainissement et les plans locaux. En effet, c’est en mai dernier, que le Laboratoire-citoyennetés dans sa mission de faire de la recherche, de l’action, de l’interpellation et du plaidoyer a créé ce panel de contrôle citoyen. Un panel dont l’action principale est axée sur la veille, le suivi et le contrôle de l’action publique locale. Loin d’être une association, ce groupe de veille est composé de représentant d’organisation de la société civile dont la plupart des membres sont issus d’associations, de médias, des coutumiers et religieux, de syndicats, de transporteurs…

Il s’est agi durant ces quarante-huit heures de travaux, de permettre aux panélistes de présenter leur démarche de travail ainsi que les outils utilisés dans la collecte de l’information. Ce fut également l’occasion pour eux, d’échanger avec les représentants des collectivités et des services techniques sur la manière dont le travail sera conduit au niveau de la commune et du conseil régional. A tour de rôle, élus locaux (conseil régional et municipal) et représentant des services techniques, notamment ceux chargés de l’eau potable, de l’assainissement et de l’éducation sont passés présenter respectivement la projection de leurs activités en 2018, et l’état des lieux des différents services fournis. Des échanges que le secrétaire permanent du Laboratoire-citoyennetés, Armand Kaboré, a justifié par le fait que le contrôle citoyen doit s’appuyer sur des engagements et sur des priorités définis. Aussi, il a estimé que ces services jouent toujours un rôle central en matière de coordination et d’appui-conseil.

Le panel de contrôle citoyen, une passerelle pour le développement local !

Selon M. Kaboré, «il est important que le panel et les élus locaux puissent avoir une base d’information commune fiable afin de développer et construire le travail de contrôle citoyen sur une base de données objectives.»

Pour clore la phase des présentations, ce fut le tour au Laboratoire-citoyennetés de présenter aux participants leur nouvelle plateforme appelé CIVITA. Selon le SP, c’est une plateforme en construction avec la collaboration des associations, des comités territoriaux et des radios. Cette plateforme vise trois objectifs que sont : premièrement, être une sorte de base de données pour faciliter l’accès à l’information. Quand on parle de plan de développement communal ou régional, nombreux savent qu’il existe, mais très peu peuvent nous dire où se trouvent lesdits documents. L’idée de cette plateforme c’est de permettre aux collectivités et associations de pouvoir mettre en ligne toutes les productions en lien avec leurs activités. Deuxièmement : donner une tribune de visibilité aux initiatives locales, pour que les pratiques soient suffisamment connues. Et pour cela, il faut qu’il y ait un support, un mécanisme qui permette de porter et de faire voir. Troisièmement : offrir l’opportunité aux citoyens de disposer de l’information-service. Il s’agit de montrer les différentes démarches à suivre pour l’élaboration d’un acte de naissance par exemple ou pour poser une plainte contre un citoyen qui occupe illégalement un espace. En gros la plateforme va s’adresser aux collectivités, aux associations, aux citoyens et une plateforme interactive, dynamique et régionalisée dont le lancement interviendra au cours du mois de décembre.

C’est sur une note de satisfaction que le panel a clos ses travaux, à en croire le secrétaire permanent du Laboratoire-citoyennetés qui s’est dit largement satisfait des résultats initiés du panel. Cette tribune a été l’occasion pour les participants d’avoir une discussion directe entre eux sur ce qu’ils ont envie de faire pour l’année 2018.

François KABORE
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