Solenzo, Un hippopotame a provoqué la panique dans le village de Dinkièna, en pénétrant le jeudi 11 juillet 2013, dans cette localité située à 20 km de Solenzo, faisant deux victimes avant d’être traqué par les services départementaux de l’environnement, puis abattu par un ancien combattant.
L’hippopotame, selon les témoins, a d’abord attaqué par surprise, une dame et ses deux enfants qui se rendaient au champ. Attaquée par la bête sauvage, elle a réussi à protéger ses enfants, mais a été grièvement blessée au membre inférieur gauche. Un homme de soixante ans, venu au secours de la dame et de ses enfants, a également été blessé. Les victimes ont été conduites au CSPS de Daboura pour les premiers soins, avant d’être transférées au CMA de Solenzo. «J’ai entendu des cris derrière ma concession. Je croyais que c’était un serpent qui attaquait les enfants, j’ai pris ma canne pour aller à leur secours.
Dès que j’ai franchi le seuil du portail, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’un hippopotame. Mon bâton ne pouvant pas servir, j’ai été renversé par l’animal, qui m’a piétiné à plusieurs reprises, et planté ses dents dans ma tête, ma poitrine et mon genou», a raconté le sexagénaire. L’animal a ensuite trouvé refuge dans un buisson à la périphérie du village. Alertés, quelques éléments du service provincial de l’environnement se sont déportés sur les lieux pour constater l’ampleur des dégâts. A leur arrivée, l’animal était déjà difficile à maîtriser. C’est alors qu’à l’issue d’une concertation avec la hiérarchie, il a été décidé d’abattre le pachyderme. Traqué à Dinkièna, l’hyppopotame a été abattu le lendemain, à Gnoumakuy, un village de la commune de Sanaba, par un ancien combattant à l’aide de son fusil. Selon Zakaria Wandaogo, directeur provincial de l’environnement et du développement durable, l’agression des hippopotames est devenue un problème récurrent, ces dernières années, dans la province. C’est vrai qu’ils font partie des espèces les plus protégées de la faune, mais quant ils deviennent dangereux pour les populations, il convient de les mettre hors d’état de nuire, a-t-il indiqué.