Le président de la République française, Emmanuel Macron, est arrivé à Ouagadougou, dans la nuit du lundi 27 novembre 2017, pour une visite officielle de 72 heures. Il a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
Il est 22 heures 46 mn, ce lundi 27 novembre 2017, lorsque l’avion transportant le président français Emmanuel Macron a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou. Le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, l’a accueilli au pied de la passerelle en présence de plusieurs membres du gouvernement, du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, du président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, et des diplomates. Après un bref entretien entre les deux chefs d’Etat dans le salon d’honneur de l’aéroport, Emmanuel Macron a livré ses premiers mots à la presse. «Je suis très heureux d’arriver ce soir au Burkina Faso et je tenais à remercier le président Kaboré pour l’accueil qui vient de nous être fait dans ce pays ami. Nous entretenons une relation de longue date. Ce sont des liens humains, culturels, économiques que j’aurai à cœur de renforcer», a-t-il déclaré. Pour le président Macron, le Burkina Faso est un «emblème de l’inspiration démocratique de la jeunesse africaine» et nul ne peut ignorer ce qui s’est passé dans ce pays il y a quelques années. «Cette vitalité de la démocratie et de la jeunesse du Burkina Faso est le visage du continent africain que nous voulons», a-t-il précisé. A l’entendre, le choix de Ouagadougou pour démarrer sa tournée africaine est tout un symbole. Celui de marquer une «nouvelle étape» dans la relation avec le pays des Hommes intègres et toute l’Afrique. Pour son adresse ce jour mardi 28 novembre, à l’université, Macron a soutenu qu’il aura l’occasion d’exposer la manière dont il envisage «refonder l’amitié profonde» qui doit unir l’Afrique et la France. «Durant ces 72 heures, nous avons beaucoup de choses en perspective et nous avons une nouvelle histoire à écrire», a affirmé le président français.
Que dire des relations bilatérales
Le choix de l’université, bastion par excellence de l’intelligentsia pour prononcer un discours qui vise à «faire évoluer la perception de la France par (la) jeunesse [africaine]», trouve ici son tout sens. Quid du contenu du «prêche» de Macron ? Selon des confidences de l’Elysée relayées par certains confrères, le discours du chef d’Etat français sera axé autour du développement du secteur privé, de la mobilité, de la migration, de l’éducation, de la culture et des nouvelles technologies. Des sujets comme la colonisation et le Franc CFA pourraient être également évoqués.
Que dire des relations bilatérales entre le Burkina et la France ? Selon le programme officiel diffusé par la présidence du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et Emmanuel Macron vont, au cours de leur entrevue, échanger sur des thématiques comme la jeunesse et la formation professionnelle, les défis sécuritaires et la situation sociopolitique nationale. D’autres axes de coopération à savoir la diplomatie, le développement, l’économie et les échanges commerciaux, l’éducation et l’énergie figurent aussi au menu de leurs discussions. Mais au-delà, même s’ils ne sont pas mentionnés officiellement, des sujets relatifs à la levée du secret défense dans l’assassinat du président, Thomas Sankara, le 15 octobre 1987 et à l’extradition de François Compaoré, poursuivi par la justice burkinabè dans l’affaire du journaliste Norbert Zongo, mort carbonisé le 13 décembre 1998, vont être abordés, à coup sûr, par les deux chefs d’Etat, les journalistes et les étudiants.
Karim BADOLO