Des syndicats burkinabé sont montés aux créneaux pour dénoncer "la mainmise de l'impérialisme français au Burkina Faso" alors que le président Emmanuel Macron est attendu lundi à Ouagadougou.
Dans une déclaration publiée dimanche, le Collectif syndical CGT-B régroupant une dizaine de centrales syndicales a dénoncé "la responsabilité de la France dans le développement de l'insécurité en Afrique de l'Ouest et particulièrement au Burkina Faso suite au chaos qu'ils ont créé en Lybie, ce qui a favorisé le pillage des armes de l'armée libyenne notamment par des groupes djihadistes qui mènent régulièrement des attaques au Mali, au Burkina Faso et au Niger".
Le président Macron débutera sa visite sur le sol africain par le Burkina Faso, le 27 novembre, où il prononcera un discours à l'attention de la jeunesse, devant les étudiants à l'Université de Ouagadougou.
Les syndicats appellent ses militants "à élever leur niveau de conscience syndicale et politique en vue de poursuivre la lutte contre l'impérialisme notamment français, pour le pain, la liberté et le progrès social véritable".
A Ouagadougou, M. Macron a prévu un échange bilatéral avec son homologue burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, ainsi que la visite d'une école primaire (qui bénéficie du soutien de l'Agence française de développement) et l'inauguration, avec son homologue burkinabé, de la centrale solaire de Zagtouli.
Depuis l'annonce de son voyage, plusieurs mouvements de la société civile burkinabé sont montés aux créneaux pour dénoncer "l'impérialisme français" en Afrique.
Samedi, le ministère burkinabé de l'Education nationale a décidé de suspendre les cours dans toutes les écoles de la ville de Ouagadougou, durant le séjour de M. Macron, pour éviter les troubles selon plusieurs observateurs. Fi