Ouagadougou - Le Centre des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique de la CEDEAO (ECREEE), en partenariat avec le ministère burkinabè de l’Energie, a organisé le mercredi 22 novembre 2017 à Ouagadougou, un atelier pour présenter aux acteurs nationaux, les avantages du Projet régional d’électrification hors réseau (ROGEP).
Le Projet régional d’électrification hors réseau (ROGEP) couvre les 15 pays de la CEDEAO, la Mauritanie, le Tchad, le Cameroun et la République centrafricaine.
Financé par la Banque mondiale à hauteur de 200 millions de dollars US et exécuté par le Centre des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique de la CEDEAO (ECREEE), le ROGEP a été lancé le 12 octobre 2017 à Dakar au Sénégal.
Après la Guinée-Conakry et le Mali, ECREEE a rencontré les acteurs burkinabè exerçant dans le domaine des énergies renouvelables, le mercredi 22 novembre 2017 pour les expliquer les tenants et les aboutissants du projet.
La cérémonie a été présidée par la représentante du ministre de l’Energie, Chantal Ki, le représentant de ECREEE, Hamadou Tchiémogo et le Directeur général des Energies renouvelables, Dr Bruno Korgo.
Selon M. Tchiémogo, le ROGEP comporte une phase de préparation (juillet 2017 à juillet 2018) et une phase de mise en œuvre (août 2018-août 2022).
Il a ajouté que le projet cible les barrières financières et non financières auxquelles les entreprises sont confrontées tout au long de leurs cycles de croissance.
Pour les start-ups, le ROGEP assurera une mise à l’échelle et élargira les services de facilité d’entreprenariat en énergies renouvelables et efficacité énergétique.
Enfin, le projet vise à soutenir l’amélioration des conditions d’investissement et à attirer des entreprises nationales et internationales vers un marché régional harmonisé.
Les participants ont vivement souhaité que la priorité soit accordée aux entreprises nationales et que l’accent soit également mis sur la maintenance des équipements.
Ils ont également exhorté le ROGEP à se départir des conditions classiques d’octrois de crédits, au risque de laisser les jeunes entreprises sur le carreau.
Les chefs d’entreprises burkinabè se sont imprégnés aussi des critères de sélection des entreprises, qui du reste ne sont pas encore arrêtés définitivement.
Avant la présentation du ROGEP, Gervais Ouoba a fait une communication sur le Fonds de développement de l’électricité qui travaille selon lui, à réduire le fossé énergétique entre les villes et les campagnes.
Bourahima Yaméogo a présenté sa société Yeelen BA, basée à Orodara et fournissant de l’énergie solaire à 11 localités contre le paiement d’une redevance mensuelle allant de 3045 à 9 050FCFA.
Lassina Bébié a vanté les coûts attractifs du kiosque, du moulin, de la cafette ambulante, de l’unité de séchage et du frigo, fonctionnant au solaire et fabriqués par sa société ‘’Actualité Energie’’.
Dr Bruno Korogo est revenu sur la politique du gouvernement burkinabè en matière d’énergies renouvelables.
D’après lui, l’objectif est de passé d’une part de production de 6,4% en 2015, à 30% en 2020 et à 50% en 2025.
A la fin de la rencontre, les participants, repartis en deux groupes, ont remis au représentant de ECREEE, deux rapports portant d’une part sur le succès et les difficultés dans la diffusion des systèmes solaires Hors réseau au Burkina Faso et d’autre part, sur les obstacles entravant l’investissement privé dans l’électrification des établissements publics.
Agence d’Information du Burkina
Tilado Apollinaire ABGA