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Insécurité alimentaire : le PAM au secours de la communauté de Banogo
Publié le vendredi 24 novembre 2017  |  AIB
Colonel
© Autre presse par D.R
Colonel Ousmane Traoré, gouverneur de la région de l`Est




Bogandé-Le gouverneur de la région de l'Est, Ousmane Traoré, a visité le 21 novembre 2017, des réalisations du Programme alimentaire mondial (PAM) visant à rendre plus résilientes les populations du village de Banogo face aux stress et choc climatiques.

Pour accompagner les efforts du gouvernement burkinabé dans la lutte contre l'insécurité alimentaire et la malnutrition, le Programme alimentaire mondial (PAM) mène des activités au profit des personnes les plus vulnérables dans quatre régions du pays dont l'Est. Ceci afin de les rendre plus résilientes face aux stress et choc climatiques. Après un an d'intervention dans le village de Banogo, une localité située dans la commune rurale de Thion, à une trentaine de kilomètres de Bogandé, le PAM et le ministère de l'Agriculture et des Aménagements hydrauliques, sur invitation des bénéficiaires, ont initié en cette période des récoltes, une visite sur les sites de résilience. Ce sont des actifs productifs et des infrastructures de stockage créés avec l'appui technique des services techniques et sur financement américain et allemand qui ont pu être visités.
Tout est parti d'un exercice à travers l'approche dite Planification communautaire participative (PCP). En réponse aux différentes préoccupations, les habitants ont élaboré un plan d'action triennal comportant 9 axes d'intervention défini autour des activités que sont le traitement des ravines, la récupération des glacis, l'aménagement de bas-fonds, la réalisation d'une pépinière multifonctionnelle, l'éducation, l'accès au centre de santé et de promotion sociale par la réalisation d'un radier, la formation technique, des séances de sensibilisation et la santé et nutrition.
Dès lors, la conduite des travaux sur le terrain a rencontré l'adhésion d'une communauté consciente de ses limites en matière de résilience. Ces activités qui se mènent en HIMO permettent aux populations vulnérables de bénéficier directement des ressources financières engagées pour les réalisations. Ces moyens financiers engrangés par les ouvriers, pour la plupart des femmes et hommes issus de ménages vulnérables, serviront aux dépenses familiales.

--Banogo s’engage à vaincre la faim--

Les habitants du village de Banogo se sont engagés à lutter contre l'insécurité alimentaire. Dans les différents sentiers, hommes, femmes et jeunes se sont mis à la tâche. Pour Diagori Lankoande, président du Comité villageois de développement (CVD) de Banogo, tout le village a décidé de suivre les conseils et de se mettre à la disposition des services techniques tout au long de l'exécution du plan d'action. « Par le travail, nous sommes sûrs d'atteindre notre objectif, celui d'en finir avec la faim et pour cela, nous sommes plus engagés », a-t-il dit. Les jeunes de Banogo, à l’exemple de Moussa Odianto, pensent que le développement peut se faire à la base surtout en matière de production agricole. Ce qui leur fait dire qu’il n’est plus besoin d'aller ailleurs à la recherche de travail.


--Un bouli pour la collecte des eaux--

C'est l'un des partenaires du PAM, l’association Appui à la promotion du développement durable des communautés (APDC) qui conduit les travaux de réalisation d'une bouli d'une capacité de 3000 mètres cubes. Sur le site, 150 personnes dont 93 femmes ont été recrutées pour les travaux à la fin desquels chacune bénéficiera d'une somme de 40 800 FCFA. Un montant qui leur permettra de subvenir aux besoins de leur famille.
Selon le coordonnateur de l’association APDC, Charles Tankoano, le bouli servira pour une période d'au moins trois mois à l’alimentation humaine et animale et aux activités de maraichage.

Les échanges avec les bénéficiaires et les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des activités ont permis aux participants de mieux appréhender l'impact des interventions sur les communautés en général, et les groupements de femmes en particulier. Pour Marie Jeanne Lankoandé, habitante de Banogo, un an après l'intervention du PAM, la vie des populations a changé. Elle se dit satisfaite de voir les jeunes et leurs époux restés au village pour les travaux champêtres. « Avec le traitement des ravines, nous n'avons pas connu d'inondation comme les années antérieures, aussi à certains endroits, des terres ont pu être récupérées et exploitées », a-t-elle confié.
Émerveillé par les résultats sur le terrain, le gouverneur de la région de l'Est, Ousmane Traoré, a tenu à encourager l'ensemble des acteurs pour le travail abattu, et a plaidé pour que l'expérience de Banogo soit dupliquée et mis en œuvre dans d'autres localités du pays.
Le représentant du PAM au Burkina Faso, David Bulman, a traduit toute sa satisfaction quant à l'engagement de la communauté dans la mise en œuvre des activités. Pour lui, en 18 mois, les impacts sont déjà visibles au regard des résultats atteints. Il a espéré que le village de Banogo pourra vaincre la faim au terme de l'exécution du plan d'action, à l’horizon 2020. À cette occasion, le Comité villageois de développement a reçu de façon symbolique, des mains du gouverneur de l'Est et du représentant pays du PAM, du matériel pour l'accomplissement des différentes tâches sur le terrain.

Oyé Ardjima Yempabou Tindano (AIB Gnagna)
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